Musique du futur

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Arno Breker : « Orphée et Eurydice »

3,096 words

English original here [2]

Un interrègne est une époque de possibilité ultime. Positionnés comme nous le sommes entre la fin de l’ancienne culture européenne et la possibilité d’une nouvelle culture européenne renaissante, il est utile de réfléchir quelque peu à la direction que notre nouvelle culture devrait prendre.

Le fait que l’ancienne culture est morte sera évident pour quiconque est un peu sensible à ce genre de questions. La grande tradition musicale qui atteignit les hautes eaux avec Bach, et qui chercha ensuite à s’exprimer à travers les génies individuels de Beethoven et Schubert, eut son chant funèbre avec les Metamorphosen de Strauss. Cette œuvre pour cordes intensément triste évoquait la grandeur détruite des opéras allemands où Strauss avait eu tant de succès, et qui, comme la tradition musicale elle-même, se trouvaient en ruine dans les années 1940. L’atonalité, le sérialisme, le jazz, tous sonnaient d’une manière arrogante et quelque peu vengeresse sur la tombe de la tradition occidentale. Aujourd’hui, dans la seconde décennie du XXIe siècle, la laideur est devenue si répandue que nous sommes en danger d’oublier ce qui rend la beauté si précieuse en premier lieu.

Richard Strauss : Metamorphosen (complet)

http://youtu.be/U5HXpa06Sgw [3]

La tradition musicale européenne était si grande, si intensément belle, que certains défenseurs de la culture européenne voudraient faire revivre le cadavre et, comme avec un zombie détraqué, lui faire rejouer ses plus grands succès. Nous devons clairement reconnaître que, si sublime que fut la musique de notre culture passée, elle appartient maintenant à une culture qui est morte. Aussi triste que cela puisse être de penser que cette grande tradition ne résonnera plus jamais à nouveau, nous ne devons pas être trop sentimentaux concernant de telles questions. Tout meurt, et notre ancienne culture européenne ne fait pas exception.

Cela ne signifie pas que nous ne devons pas reconnaître la grandeur de notre tradition. Au contraire, nous devrions honorer nos ancêtres et apprendre d’eux. Ce que nous ne pouvons pas nous permettre de faire, c’est de nous engager dans des discours inutiles de renouveau culturel. Il n’y aura pas de renouveau de l’ancienne tradition musicale européenne. Une insistance malsaine sur la supériorité de la culture morte par rapport à toutes les formes actuelles entraîne une sorte de nécrophilie culturelle, et tend vers le genre d’amollissement auquel on prétend résister. Bref, elle est futile.

Il n’y eut pas de genèse unique pour notre culture musicale, mais le Concile de Trente (1545–1563) est parfois considéré comme l’accoucheur du contrepoint. Durant cette conférence ecclésiastique, la question du contrepoint dans la musique fut discutée. La question était controversée parce que certains avaient le sentiment que le contrepoint était utilisé comme un  simple ornement, pour sa valeur de distraction. Alors que le plain-chant permettait une clarté complète pour chanter des lignes des Ecritures, le contrepoint tendait (disait-on) à obscurcir le texte en employant des techniques musicales élaborées qui demandaient à être adulées pour elles-mêmes. La musique était destinée à être un simple véhicule pour la louange de Dieu. La légende dit que le compositeur Palestrina persuada le Concile des mérites du contrepoint en composant une messe qui utilisait si magnifiquement cette technique qu’ils acceptèrent son application comme art adaptable au culte.

En tous cas, le contrepoint, ou polyphonie, finit par être la quintessence du mode d’expression européen dans la forme musicale. Si le résultat du Concile permit au génie de Bach d’émerger dans toute sa gloire, il mena aussi, par inadvertance et indirectement, à la présente dégénérescence de la musique. Pourquoi ? Parce que la décision du Concile permit la possibilité que la composition musicale existe pour elle-même, sans rapport avec la recherche du numineux.

Le but de tout art traditionnel est de trouver une expression pour l’appréhension numineuse, de recréer l’ineffable par un simulacre symbolique. Dès que cet impératif s’écarte de la fonction créative, les appétits et les désirs de l’homme deviennent un sujet valide pour l’expression artistique. Le résultat final d’un tel processus, inévitablement, est le genre d’égotisme dégradé et déguisé en art que nous voyons partout en Occident aujourd’hui.

Ce déclin, d’un art numineux à un art personnel, peut être décrit de nombreuses manières mais, en ce qui concerne le XXe siècle, l’émergence de nombreuses marottes d’avant-garde dans la musique classique est un bon exemple. Pour la plupart des gens, l’atonalité, le sérialisme, et le reste, semblent être tout à fait sans âme. Cette vision de bon sens contient une grande part de vérité, puisque ces formes musicales tentent d’élever un sens de la nouveauté et de l’habileté intellectuelle jusqu’à une position qui exige un culte.

Ici, il pourrait être sage de garder à l’esprit que le mot « culture » vient du latin colere. Ce mot signifie « habiter », et le mot « colonie » en est aussi dérivé. « Cultivateur », comme dans l’économie rurale, est un autre mot dérivé de colere, qui prend alors le sens additionnel de respect et de vénération, d’où vient « culte ». Cet exercice étymologique est nécessaire parce qu’il nous rappelle le fait que la culture se souciait traditionnellement du respect de la terre.

A partir de là, l’importance de l’art populaire [folk art] devient claire. A partir de cet art populaire, il est possible de développer une culture supérieure qui se préoccupe du culte du numineux, mais il est essentiel de noter que cette forme de culte numineux naît dans une communauté populaire [folkish] enracinée. Dans ce modèle d’art traditionnel, il n’y a aucune place pour l’art « intelligent » ou « nouveau ». Vénérer sa propre suffisance, c’est dégrader ce qui est l’essence de l’humain.

Les défenseurs de la culture européenne peuvent, en résultat de son déclin, sembler ressasser des jours de gloire qui n’existèrent jamais vraiment (du moins pas de la manière dont nous les imaginons aujourd’hui). Ce conservatisme culturel ne peut jamais vraiment réussir parce que la culture, même si elle maintient la fidélité à la tradition pérenne, doit être une forme-de-vie dynamique. L’esprit qui crée l’art grand et durable est le même esprit qu’on rencontre sur les champs de bataille, ou dans la souffrance désintéressée d’une mère en train d’enfanter, pas l’esprit d’un curateur de musée. Cet esprit (si nous acceptons que le numineux s’exprime à travers l’homme plutôt que l’inverse) cherchera à s’exprimer dans des formes vitales et vivantes, et ne respectera pas forcément nos notions du goût.

Franz Schubert, “Das Wirtshaus” (The Inn)

http://youtu.be/Ne7XAws_dTc [4]

Ecoutez « Das Wirtshaus » des Winterreise de Schubert, et ensuite écoutez « Whilst the Night Rejoices Profound and Still » de Soft Black Stars de Current 93. Je suggérerais que le ton de tristesse douloureuse qui imprègne les deux morceaux provient de la même source. Dire que l’un est un classique du canon occidental tout en qualifiant l’autre d’Entartete Musik [musique dégénérée] trahit une attitude d’aveuglement causée par l’autosatisfaction de l’anti-modernité. Seul le taxonomiste le plus dévoué de l’art européen pourrait discerner une distinction significative entre les deux morceaux de musique. En fait, étant donné que Schubert était en train de créer le modèle de la chanson populaire moderne (brève, lyrique, mise en avant de l’émotion, etc.) et que David Tibet recherche activement une forme d’expression plus profonde et plus spirituelle, on pourrait avancer que Tibet est le plus grand exemple de culture européenne. Une hérésie pour les fans, sans doute, mais qu’est-ce qui justifie leur opinion à part le snobisme ?

Current 93, “Whilst the Night Rejoices Profound and Still,” voix de David Tibet

http://youtu.be/qf8FeP0t7p4 [5]

La perspective d’Oswald Spengler est évidente ici. Dans Le déclin de l’Occident, il compare  le Dies Irae chrétien à la Völuspá païenne et découvre « la même volonté inflexible de vaincre et de briser toutes les résistances du visible » [1]. Dans notre art européen, on retrouve sans cesse le même esprit faustien se manifestant dans diverses formes superficiellement distinctes.  Comme Odin, cet esprit erre inlassablement, mettant et rejetant divers masques selon la nécessité. La tâche importante pour nous est de discerner la véritable essence à l’intérieur de la forme. A l’époque présente de notre culture, cet esprit ne peut pas être trouvé dans le monde de la musique classique.

Durant le XXe siècle, il est vrai, il y a eu quelques morceaux de musique importants et même numineux créés dans la tradition de la musique classique. On pense à Ligeti, Messiaen, Pärt, et quelques autres. Mais ces œuvres tendent toujours plus à être créées par des génies excentriques individuels qui sont capables de créer de l’art en dépit de la culture, et non grâce à elle.

La tradition musicale européenne était jadis synonyme de musique d’église, et comme telle elle était fermement attachée au but d’exprimer le numineux. C’était un projet soutenu et financé par les éminences grises des sociétés européennes. L’art surgit comme un impératif organique, exprimant l’âme de l’Occident à un niveau supérieur.

Aujourd’hui il n’existe plus une seule culture européenne dans le monde. Par conséquent, la sorte d’art qui a surgi des cultures passées de l’Occident n’est plus possible. Il n’existe nulle part de culture européenne supérieure basée sur de petites communautés locales homogènes, unies par l’observation commune de célébrations sacrées. Sans l’existence d’une telle culture, il ne peut y avoir aucune continuation du courant artistique du passé.

Analogue au développement et au déclin de la tradition musicale est le déclin de notre tradition littéraire. A l’époque de Shakespeare, la littérature anglaise était encore basée sur certaines formes traditionnelles authentiques (Hamlet, après tout, était à l’origine une saga germanique), mais la décadence d’un cosmopolitisme sophistiqué était déjà évidente. Quand Macbeth se plaint que « L’incarnat des mers innombrables / Transformant le vert en rouge », la seconde ligne superflue est simplement un écho élégant des néologismes étrangers de la première. Cette capacité vorace à dérober des mots étrangers est l’une des raisons de l’éloquence de Shakespeare, mais elle signifie aussi que la poésie faisait déjà appel aux désirs esthétiques de l’homme plutôt que de servir le plus grand impératif de sanctification de ses qualités supérieures. La tradition littéraire précoce, telle qu’elle apparaît dans les Eddas, les Sagas, et les poèmes guerriers, cherchait à rendre les actions de l’homme sacrées en immortalisant l’héroïque, et en sanctifiant son émulation.

A l’époque de Wordsworth le déclin de la littérature était tellement grave que lui et Coleridge tentèrent de la ranimer en présentant une nouvelle forme de ballade poétique. Ils tentèrent de rejeter la rhétorique ornée et décorative qui était devenue si populaire dans la poésie, et de revenir à une tradition plus simple, quasi-paysanne. Les Chants de l’innocence et de l’expérience de William Blake, de tendance plus mystique, tentèrent aussi un usage plus simple et plus réduit de l’anglais. Une action d’arrière-garde similaire fut menée au XXe siècle quand T. S. Eliot tenta de réinventer la littérature par le déploiement de différents registres de discours et la juxtaposition de perspectives distinctes. Le cirque de la postmodernité fut la récompense de ses efforts.

La phase du cycle culturel que nous avons maintenant atteinte est peut-être la plus passionnante de toutes, car elle contient la plus grande possibilité. Les structures de pouvoir moribondes de l’Occident sont en train de s’écrouler sous nos yeux. L’esprit faustien de l’Occident ne se tournera pas vers de telles structures sans âme pour se manifester, mais au contraire vers de nouvelles formes émergentes. Celles-ci pourraient apparaître dans le monde prétentieux de l’art ésotérique, ou au contraire dans des formes beaucoup plus populaires. L’important n’est pas l’apparence de snobisme basée sur un goût supposé « raffiné », mais l’essence intérieure de la forme d’art quelle que soit son apparence. Coomaraswamy explique cela très bien :

« La distinction n’est pas tant celle entre la culture aristocratique et la culture paysanne que celle entre les cultures aristocratique et paysanne et les cultures bourgeoise et prolétarienne. (…) Un art traditionnel ne doit pas être confondu avec un art académique ou simplement à la mode ; la tradition n’est pas une simple fixation stylistique, ni simplement une question de suffrage universel. Un art traditionnel a des buts déterminés et des moyens d’action établis, a été transmis de manière papillaire depuis un passé immémorial, et conserve ses valeurs même quand, comme aujourd’hui, il est tout à fait passé de mode. Les arts hiératiques et populaires sont tous deux traditionnels… Un art académique, d’autre part, si grand que soit son prestige, et si à la mode qu’il puisse être, peut très bien et est le plus souvent d’un genre anti-traditionnel, personnel, profane et sentimental. » [2]

Comme Coomaraswamy le souligne si souvent dans son œuvre, ce sont fréquemment les basses classes qui sont les mieux capables de préserver l’enseignement traditionnel, parce qu’elles sont moins sensibles aux charmes du cosmopolitisme sophistiqué que leurs compatriotes plus riches. Cette idée est tout à fait étrange pour beaucoup de gens, qui perçoivent les classes les plus éduquées comme les meilleurs exemplaires de la culture. Il est vrai que lorsqu’une culture est à son plus haut point de réalisation, ses fruits viendront de l’élite. Mais quand cette élite soutient une culture déformée, exprimée à travers le matérialisme, l’hédonisme et l’égotisme, nous devrions nous tourner vers d’autres formes d’expression artistique, peut-être méprisées, pour trouver quelque chose qui soit plus authentiquement européen.

Si la roue doit tourner une fois de plus et si la culture européenne doit connaître une nouvelle phase de création, cela ne sera possible qu’avec la création de nouveaux types de société qui échappent aux affirmations matérialistes, mondialistes et autoritaires de l’époque actuelle. De telles sociétés doivent être basées sur des communautés plus petites, plus rurales, autosuffisantes. La vacuité de la culture moderne est une conséquence des modes de vie amollissants qui promeuvent des idéologies abstraites et des relations virtuelles, tout cela au nom du capital et aux dépens du numineux. L’art traditionnel ne surgira (en-dehors de quelques individus de génie) que de communautés plus petites basées sur des relations sociales plus personnelles et sur une compréhension plus authentique de la terre et du passage des saisons. C’est seulement dans de telles circonstances qu’une nouvelle (et cependant d’une antiquité immémoriale) compréhension numineuse pourrait surgir.

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Franz von Stuck, « La Chasse Sauvage », 1889

A l’époque actuelle, nous devrions nous tourner vers la formation de groupements de type Männerbund, qui fourniront l’éthique guerrière nécessaire pour la formation de telles communautés. Ces groupements se formeront probablement dans des cliques rebelles de la sous-culture, comme nous l’avons déjà vu dans la scène Black Metal. La scène Black Metal norvégienne des années 1990 a été décrite, dans une brochure de l’auteur autrichien Kadmon [3], comme une re-manifestation inconsciente de l’Oskorei, la Chasse Sauvage.

En Norvège, à l’époque païenne, des groupes de jeunes hommes non-mariés chevauchaient sauvagement autour de leur région locale durant la période du Solstice d’Hiver. Tout comme leurs homologues contemporains du Black Metal, ils se grimaient de manière à ressembler à des cadavres, allumaient volontairement des incendies, et faisaient un bruit épouvantable. L’intérêt de cela pour la continuation de la tradition musicale européenne échappera à beaucoup, mais l’élément-clé est que les musiciens de Black Metal restauraient un équilibre naturel dans ce qui était devenu malsain. Les premiers groupes cultistes de type Männerbund ne causaient pas simplement le chaos pour le plaisir. Ils avaient une fonction sacrée, et en agissant durant le Solstice d’Hiver ils représentaient le contrepoint « obscur » des célébrations « lumineuses » de la fertilité au Printemps. Les deux sont nécessaires pour que l’équilibre soit maintenu.

Je ne tente pas de suggérer que le Black Metal est forcément le genre de musique que tout le monde devrait écouter, bien que certains morceaux, comme « Det Som Engang Var » de Burzum, aient une beauté austère indéniable. Je me préoccupe au contraire de reconnaître la manifestation de l’âme faustienne numineuse de l’Occident, même lorsqu’elle est masquée. Plus prosaïquement, nous ne serons émus que par ce qui nous parle effectivement. Il est sans doute vrai que la tradition classique représente l’expression la plus éloquente de la musique européenne, mais la voix la plus éloquente n’est pas toujours celle qui nous émouvra le plus.

Burzum : « Det Som Engang Var », première partie

http://youtu.be/ypnh0WU_JNU [7]

En l’absence d’une culture européenne fonctionnelle, les manifestations authentiques de l’esprit de l’Occident surgiront aux marges de la culture. Que ce soit dans le Black Metal, la musique folk, néo-folk, ou quelque chose encore à venir, le point-clé est de savoir si ces groupes de la sous-culture maintiennent un lien avec l’essence numineuse de l’esprit européen. Le fait qu’il y ait tant d’imagerie païenne et occulte dans les genres susmentionnés doit être célébré car cela démontre le souci d’exprimer une vision-du-monde authentiquement européenne et numineuse.

Que les nouvelles formulations musicales exprimées à travers le Black Metal, le néo-folk, ou quoi que ce soit d’autre soient « meilleures » ou « pires » que les classiques du canon européen qui les ont précédés est un point discutable. Peut-être que ces formes modernes sont réellement moins accomplies et moins élaborées musicalement que les formes précédentes. Mais l’important, c’est qu’en l’absence de formes d’expression contemporaines authentiquement européennes dans l’idiome classique, l’existence de telles expressions populaires de l’esprit faustien doit être célébrée sans réserve. Aussi juvéniles que ces expressions puissent être comme genres musicaux (et ici j’utilise le mot « juvénile » seulement comme point de comparaison musicale avec la tradition classique – ces musiciens ne sont pas puérils), il demeure vrai qu’un grand chêne ne grandira qu’à partir d’un gland, pas à partir d’une branche tombée.

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C. G. Kratzenstein-Stub : « Orpheus and Eurydice », 1806

Depuis la Renaissance, le dieu Orphée a été une figure archétypale de la musique européenne. Il avait le pouvoir de charmer la nature en la soumettant par son art, un attribut très faustien. Quand Eurydice, l’épouse d’Orphée, mourut, Orphée descendit dans les Enfers et par la majesté de sa musique il persuada Hadès et Perséphone de libérer Eurydice, défiant ainsi la mort. Les dieux des Enfers posèrent une seule condition : qu’Orphée ne regarde pas derrière elle en sortant. Alors qu’Orphée sortait des Enfers il fut envahi par son désir pour Eurydice et se retourna pour la regarder, mais elle n’était pas encore sortie de la Terre, et elle fut donc ramenée dans les Enfers, cette fois-ci pour ne jamais en revenir. Cette histoire est salutaire pour tous ceux qui se soucient de l’avenir de la culture européenne.

 

Notes

1. Oswald Spengler, The Decline of the West (New York: The Modern Library, 1962), 98.

2. Ananda Coomaraswamy, The Essential Ananda K. Coomaraswamy, ed. Rama P. Coomaraswamy (Indiana: World Wisdom, 2004), 216–17.

3. Kadmon, Oskorei (Vienna: Aorta, 1995).