Préservationisme paneuropéen

[1]

Jean Cousin, « L’Enlèvement d’Europe », vers 1550

7,194 words

English original here [2]

En tant que « pan-européiste » de longue date, j’ai lu un certain nombre de critiques du pan-européisme soulignant l’opposition supposée de cette idéologie à la préservation des différences qui existent entre les divers peuples européens. De plus, il est dit que le pan-européisme croit que tous les Blancs sont identiques et interchangeables ; par conséquent, la vision-du-monde paneuropéenne a été vue comme fondamentalement incompatible avec l’activisme ethno-racial intra-européen. Ces critiques ne font pas de différence entre un pan-européisme qui valorise et souhaite préserver les différences intra-européennes et une version plus panmixiste du pan-européisme qui ne le fait pas.

Je dirais que – du moins théoriquement – une personne peut être en même temps pan-européiste et nordiciste, ou pan-européiste et panslaviste, pangermaniste, nationaliste ethnique, etc., tant que tous les « istes » en question sont de nature « défensive », et que le pan-européisme respecte et valorise les particularismes plus étroits. Bien sûr, même si cela est vrai, il est naturel de s’attendre à ce que certains niveaux d’intérêts ethniques [1] seraient plus importants que d’autres pour un activiste (par ex., un Russe peut être un nationaliste russe en premier, un panslaviste en second, et un pan-européiste en troisième).

Plus important, même si cette intrication d’identités activistes ne se produit pas souvent dans le monde réel, il devrait au moins être possible pour des individus de s’identifier uniquement comme pan-européiste ou nordiciste ou panslaviste ou pangermaniste ou nationaliste-séparatiste basque ou nationaliste anglais-britannique et de travailler ensemble d’une manière productive et respectueuse pour atteindre des objectifs communs, même si d’importants points de désaccord demeurent entre eux. De fait, un nationaliste britannique a fait le commentaire suivant sur ce sujet

« Je pense qu’il est parfaitement possible pour un nationaliste britannique d’avoir une hiérarchie de niveaux à l’intérieur de laquelle il agit et pense lorsqu’il est question du reste du monde autour de nous et de sa structure et de son intégrité. Le nationalisme britannique ethnique n’a pas besoin d’être en conflit grave avec le nationalisme racial tel que je le vois, parce que je ne crois pas que le ‘nationalisme racial’ cherche à forger les liens mentionnés ci-dessus, mais se soucie simplement de préserver nos compagnons nationalistes et les peuples européens en soutenant leur droit à faire ce que nous tentons de faire.

Une approche sereine et rationnelle pour s’occuper de nous-mêmes d’abord tout en gardant un œil à l’extérieur et un intérêt (et un appui) chez nos homologues européens et dans l’ordre du monde autour de nous n’est pas une mauvaise chose à mon avis, mais oui, bien sûr, nous devons être attentifs à la manière dont les autres perçoivent les définitions en question, et prendre soin de faire la distinction entre ce qui est pour moi le nationalisme ‘traditionnel’ et tout ce qui vise à aller plus loin que cela.

Le fait de me soucier de leur situation critique et des états-nations européens plus grands et de la présence raciale européenne déclinante sur la planète Terre me fait-il dépasser les bornes ou fait-il de moi un extrémiste ou un suprématiste violent ? Je ne le pense pas. » [2]

Ceci est raisonnable, et est en opposition avec certains dirigeants du British National Party qui pensent que toute préoccupation pour la race en général est forcément néfaste pour le nationalisme ethnique. Le contraire est plus probable, puisqu’une Grande-Bretagne nationaliste sera plus en sécurité dans une Europe européenne blanche, et infiniment moins en sécurité comme une île blanche isolée face à une mer continentale colorée.

Bien que nous ne devrions jamais laisser les adversaires du préservationisme nous définir, il ne faut pas oublier que « diviser pour régner » est une tactique utilisée contre les nationalistes. On peut soupçonner que nos adversaires craignent particulièrement que les divers peuples européens parviennent à un accord sur leurs intérêts fondamentaux, pour travailler ensemble à la survie occidentale.

En effet, si nous atteignons le point où les séparatistes basques pourraient travailler avec les nationalistes espagnols, les nationalistes républicains irlandais avec les unionistes protestants d’Ulster, les séparatistes padaniens avec les nationalistes ausoniens, les séparatistes flamands avec les nationalistes wallons, les nationalistes hongrois avec leurs homologues roumains, les panslavistes avec les pangermanistes, et les pan-européistes américains avec les nordicistes américains – tous pour la cause de la survie blanche et occidentale –, cela sera un développement qui causera de graves soucis aux ennemis de la survie blanche occidentale.

Peut-être le pan-européisme peut-il être vu le mieux comme une formule flexible et non comme un ensemble rigide de politiques spécifiques ; il promeut généralement l’idée de respect mutuel entre les divers peuples européens, et tente par conséquent de chercher des solutions qui permettront la préservation biologique et culturelle de tous les Européens à l’échelle mondiale.

Le pan-européisme affirme que toutes les personnes d’ascendance européenne devraient avoir un « siège à la table » quand des décisions seront prises concernant le sort de l’Occident et de ses peuples. Le pan-européisme, bien considéré, peut être cohérent et compatible avec les préoccupations concernant des groupes internes plus petits : nordicisme, panslavisme, pangermanisme, ou tout nationalisme ethnique ou sub-racial que l’on souhaite considérer.

Ce que le pan-européisme introduit dans ces autres idéologies, c’est une préoccupation additionnelle pour la plus large famille européenne. Et si un individu ne se soucie pas de la plus grande famille des Européens, et s’intéresse uniquement à son groupe ethnique ou à sa sub-race ? Il n’y a certainement rien d’intrinsèquement mauvais là-dedans ; chacun a le droit de définir les limites de son groupe spécifique tel qu’il le voit adapté, et de s’investir dans ce groupe intérieur défini de la manière la plus appropriée.

Cependant, le but de cet essai n’est pas de faire du prosélytisme, mais plutôt d’expliquer comment une dose spécifique de pan-européisme est compatible avec la préservation des particularismes plus étroits, et de replacer l’histoire du pan-européisme dans le contexte des objectifs primordiaux du « Nationalisme Blanc ». Je commencerai par la question de l’interchangeabilité et de la panmixie ethniques, et je passerai à un examen d’autres facettes du pan-européisme, incluant un très bref survol historique.

Interchangeabilité et panmixie

Une formule prétend que le pan-européisme signifie que tous les Blancs sont « fongibles et interchangeables ». Je ne crois pas que les pan-européistes les plus responsables soutiennent cette vue. Je ne la soutiens certainement pas. Je crois en un mélange de conservatisme racial – assurant que les souches ethno-raciales existantes seront préservées en nombres significatifs dans des Etats territoriaux spécifiques – et de palingénésie raciale – qui soutient l’eugénisme aussi bien que l’acceptation de nouvelles variétés européennes stabilisées qui pourraient apparaître dans la diaspora européenne, et qui pourra constituer de nouvelles ethnies et étendre le champ de la diversité biologique génétique et phénotypique qui est spécifique aux Européens.

Quand les deux idées sont en conflit, le conservatisme racial doit primer sur la palingénésie raciale, puisque si les souches originales sont perdues, elles ne pourront jamais être retrouvées. L’hybridation, si elle se produit dans les régions de la diaspora, devrait être soigneusement supervisée afin de créer de nouvelles nuances stabilisées et productives, tout en évitant en même temps l’élimination des souches parentales. Ce pan-européisme, qui valorise et souhaite préserver les différences intra-européennes, peut être opposé à d’autres points de vue.

On peut occasionnellement rencontrer une vision plus panmixiste du pan-européisme. Par exemple, dans sa préface par ailleurs utile et intéressante à l’important livre de Norman Lowell, Imperium Europa, Constantin von Hoffmeister écrit :

« Le mélange de nationalités européennes différentes devrait donc être encouragé. Nous devons soutenir les unions sexuelles entre femmes russes et hommes allemands, hommes espagnols et femmes suédoises. C’est seulement en brisant radicalement les barrières artificielles divisant l’Europe que nous pourrons créer la nouvelle espèce d’homme… » [3]

La vision paneuropéenne globale de Von Hoffmeister est positive, j’en approuve la plus grande partie, et l’auteur mérite des éloges pour son soutien à Norman Lowell, qui est un véritable combattant pour notre race et notre civilisation. Cependant, je ne suis pas d’accord avec le point de vue spécifique cité ici, qui ne représente pas la totalité de la pensée pan-européiste. Je crois que nous ne devrions pas nous occuper d’encourager les unions entre Russes, Allemands, Suédois, Espagnols ou tout autre groupe à l’intérieur de l’Europe. On peut penser que des nationalistes russes, allemands, suédois et espagnols – des gens qui pourraient par ailleurs s’accorder sur les principes de base du pan-européisme – pourraient s’opposer très fortement à l’idée d’une panmixie générale impliquant leurs peuples respectifs.

Nous avons déjà ici en Amérique une expérimentation de mélanges croisés intra-européens, qui peuvent produire des mélanges stabilisés productifs et utiles – tout cela à un prix relativement minimal pour les intérêts génétiques ethniques, du fait de la proximité génétique relative des Européens. Cependant, une gestion responsable de notre patrimoine ethno-racial et génétique requiert au minimum que nous maintenions les souches ethniques originales dans leurs foyers nationaux européens. Si ces souches sont complètement éliminées par l’hybridation, la perte serait permanente et irréversible. Je ne crois pas que la diversité génétique qui caractérise actuellement les ethnies européennes existantes devrait être perdue ; si des souches supplémentaires et une diversité supplémentaire peut être créée dans la diaspora par les unions entre ethnies et la stabilisation des mélanges, les nuances génétiques originales de l’Europe doivent être préservées.

En effet, il est erroné de supprimer complètement toutes les différences légitimes entre les peuples, incluant des groupes qui sont assez fortement apparentés : Norvégiens et Suédois ne sont pas interchangeables, Anglais et Danois ne sont pas interchangeables, Allemands et Hollandais ne sont pas interchangeables, Italiens et Grecs ne sont pas interchangeables, Espagnols et Portugais ne sont pas interchangeables, et Russes et Polonais ne sont pas interchangeables. Et si les différences entre les principales sous-races sont certainement plus grandes qu’entre les groupes à l’intérieur de chaque sous-race, on ne peut pas tracer une ligne à l’intérieur de l’Europe et dire qu’un groupe de différences est complètement sans conséquences, et qu’un autre groupe de différences est absolument essentiel. Au niveau intracontinental, c’est une différence de degré. Cela peut être opposé au fossé plus large qui existe entre groupes continentaux, des différences qui sont glorifiées d’une manière synergique par le revêtement des grandes répartitions civilisationnelles.

En résumé, le pan-européisme est une idéologie qui respecte, cherche à préserver, et lutte pour les intérêts de tous les peuples d’ascendance européenne dans le monde – que ces peuples soient d’origine ethnique unique ou qu’ils soient d’ascendance ethnique européenne « combinée ». Il n’y a rien dans cette définition qui affirme que la panmixie doit avoir lieu et certainement rien qui puisse être considéré comme un manque d’intérêt pour la préservation des diverses ethnies (en gardant à l’esprit, bien sûr, que « ethnie » n’est pas toujours équivalent à « groupe ethnique »). Dire que les pan-européistes en général ne voient pas de valeur intrinsèque à des groupes ethniques individuels est simplement faux. Ainsi je m’oppose à l’affirmation selon laquelle le pan-européisme signifierait que tous les Blancs sont « fongibles » et « interchangeables » et que cela conduira à une panmixie entraînant une perte complète des particularismes biologiques et culturels. Au contraire, il vaut mieux voir le pan-européisme comme un effort coopératif, dirigé vers l’objectif de la préservation et du renouveau de la Race-Culture, un effort qui reconnaît à la fois les différences et les traits communs des peuples occidentaux.

Histoire

Une brève histoire du nationalisme racial paneuropéen est résumée ci-dessous, pour s’opposer à certaines affirmations concernant les origines du nationalisme racial paneuropéen.

Le pan-européisme d’avant la Seconde Guerre mondiale avait un pedigree divers, incluant bien sûr l’appel de Nietzsche à être de « bons Européens », et les pensées d’individus comme William Penn, Napoléon Bonaparte, Victor Hugo, et Giuseppe Mazzini – tous focalisés sur un pan-européisme qui préserverait la diversité des peuples européens à l’intérieur du grand contexte de l’unité. Et concernant le pan-européisme plus récent ?

Dans Dreamer of the Day [4], Kevin Coogan décrit un courant de la pensée paneuropéenne qui surgit des visions rivales dans l’Allemagne nationale-socialiste (NS). Coogan identifie deux factions SS : la dénommée « SS noire », völkisch, germanique et nordiciste, dont l’idéologie était basée sur les travaux de Hans F.K. Günther ; et la faction « Waffen SS » paneuropéenne et panaryenne, dirigée par le brigadier-général SS Franz Alfred Six, le lieutenant-général SS Werner Best, et le colonel SS Alfred Franke-Gricksch.

Pendant la plus grande partie du régime NS, la « SS noire » fut dominante ; cependant, après Stalingrad, le besoin d’une croisade paneuropéenne contre le bolchevisme, ainsi qu’une compréhension croissante que la guerre pouvait être perdue et que les fondations pour un mouvement d’après-guerre devaient être commencées, conduisirent à un changement de pouvoir en faveur de la faction SS paneuropéenne.

Une conséquence de ce changement d’orientation fut la « réhabilitation » dans la SS du théoricien italien Julius Evola, qui fut recruté dans le programme paneuropéen des Allemands. La connexion italienne avec ce mouvement sous domination allemande nous conduit aussi à examiner les contributions de Mussolini ; par exemple, avant de tomber dans l’orbite de Hitler, le Duce promut des activités comme la conférence « pan-fasciste » et paneuropéenne de Montreux en 1934. De plus, dans ses dernières années, durant la République Sociale italienne, Mussolini promut l’idée d’une Europe (occidentale) unifiée, socialiste et fasciste.

Après la guerre, un certain nombre d’individus et de groupes continua à promouvoir une perspective paneuropéenne et fasciste et nationaliste raciale. Francis Parker Yockey bien sûr vient à l’esprit, ainsi qu’Oswald Mosley, avec son idée de la « Nation Europe ». En effet, la description suivante des idées de Mosley est d’un grand intérêt, puisqu’elle souligne le point fondamental qu’un intérêt à plus grande échelle pour l’Europe n’exclut pas les intérêts ethno-nationaux plus étroits :

« En octobre 1948 – l’année dangereuse du blocus de Berlin par Staline –, Mosley parla lors d’une rencontre enthousiaste avec des travailleurs de l’Est de Londres et appela à ‘faire de l’Europe une Nation’. Cependant, ainsi qu’il le dit dans les années suivantes, faire de l’Europe une nation avec son propre gouvernement commun ne l’empêchait pas de se sentir anglais avant tout, et un Anglais du Staffordshire où il était né. Tous les autres Européens, Normands et Bretons, Bavarois et Prussiens, Napolitains et Milanais, par son idée demeureraient des Français, des Allemands et des Italiens, de même que les Britanniques demeureraient des Britanniques, mais ils penseraient et agiraient tous ensemble comme des Européens.

Les années suivantes il proposa aussi un ordre de gouvernements sur trois niveaux, chacun avec une fonction différente. En fait cela reprenait la meilleure partie du vieux fascisme, l’Etat corporatif, et la meilleure partie de la vieille démocratie, créant quelque chose de supérieur et de meilleur que les deux, par une nouvelle synthèse. L’Etat corporatif avait envisagé la nation comme un corps humain, avec une tête, un cerveau, et tous les membres du corps travaillant ensemble dans une harmonie politique. Ainsi dans la vision de la future nation européenne par Mosley, le premier niveau, la tête, serait un gouvernement commun – librement élu par tous les Européens – pour la défense de l’Europe et pour organiser une seule économie continentale. Le second niveau serait celui des gouvernements nationaux pour toutes les questions nationales – élus comme aujourd’hui –, et au troisième niveau de nombreux gouvernements locaux pour les régions et les petites nations comme le Pays de Galles et l’Ecosse. Ils auraient la tâche spéciale de préserver la large diversité de la vie culturelle de l’Europe : une démocratie régionale avec une nouvelle signification.

Le concept de Mosley pour l’Europe allait donc beaucoup plus loin que la présente ‘Communauté Européenne’ et était en opposition directe avec elle, remplaçant les jalousies nationales et les rivalités économiques du ‘marché commun’ d’aujourd’hui par une harmonie essentielle. ‘La Nation Europe’ incluait toute la vie du continent, depuis la tête organisant une seule économie jusqu’aux nombreuses cultures de l’Europe. Ce fut peut-être son plus grand concept : un nouvel ordre de gouvernements donnant un sens nouveau à la démocratie, pouvant être réalisé par une synthèse de ces deux vieux adversaires, le fascisme d’avant-guerre et la démocratie d’avant-guerre. » [5]

Le journal Nation Europa, fondé par Arthur Ehrhardt et Herbert Boehme, avec l’appui du dirigeant suédois d’extrême-droite Per Engdahl, promut aussi fortement un programme « mosleyiste » paneuropéen. Coogan commente les vues d’autres théoriciens et activistes, mais il est bien établi que le nationalisme racial paneuropéen moderne en Europe a un pedigree remontant aux tentatives des (vrais) fascistes et des « fascistes » de l’avant-guerre et de l’époque de la guerre, pour développer une idéologie dépassant le nationalisme étroit dans un seul Etat.

En Amérique, avant la guerre, Lothrop Stoddard dans Re-forging America plaida pour l’assimilation des « ethnies blanches » et souligna le besoin d’une solidarité blanche contre la marée montante des races de couleur. De même, Charles Lindbergh, dans un fameux essai d’avant-guerre sur l’aviation et la race déclara :

« Nous, les héritiers de la culture européenne, sommes au bord d’une guerre désastreuse, une guerre à l’intérieur de notre propre famille de nations, une guerre qui réduira la force et détruira les trésors de la race blanche, une guerre qui peut même conduire à la fin de notre civilisation. Et pendant que nous nous apprêtons à la bataille, les canons de l’Orient se tournent vers l’ouest, l’Asie nous presse à la frontière russe, toutes les races étrangères s’agitent impatiemment. Il est temps de cesser nos querelles et de reconstruire les remparts de notre monde blanc. Cette alliance avec des races étrangères ne signifie rien d’autre que la mort pour nous. C’est le moment de préserver notre héritage contre les Mongols et les Perses et les Maures, avant que nous ne soyons submergés par une immense marée étrangère. Notre civilisation dépend d’une force unie parmi nous ; d’une force trop grande pour être défiée par des armées étrangères ; d’un Mur Occidental de la race et des armes qui puisse repousser un Gengis Khan ou l’infiltration de sang inférieur ; d’une flotte anglaise, d’une aviation allemande, d’une armée française, d’une nation américaine, se tenant ensemble comme les gardiennes de notre héritage commun, partageant la force, répartissant l’influence. » [6]

D’autres facteurs conduisant à un Nationalisme Blanc paneuropéen en Amérique incluent l’assimilation des « ethnies blanches » susmentionnées ; le « mouvement des droits civiques » qui opposa les intérêts blancs en général à ceux des Noirs, des Levantins, et autres groupes « colorés » ; et l’immigration de masse d’après 1965 qui souligna encore plus fortement les différences entre Américains blancs, venant de la civilisation occidentale, et les hordes des autres.

Une simplification utile suggère qu’en Europe (où le nationalisme ethnique, dans un seul Etat, est encore une force puissante) le pan-européisme fut initialement un phénomène allant du haut vers le bas, théorisé par des « élites d’extrême-droite », alors qu’en Amérique il a été surtout caractérisé par une croissance « de bas en haut », du fait d’une assimilation des « ethnies blanches » associée à une populace de couleur de plus en plus nombreuse et de plus en plus militante. Le pan-européisme global d’aujourd’hui, réunissant des activistes de cette tendance en Europe et dans la diaspora européenne, est le résultat d’une convergence de ces tendances européennes et américaines.

Le problème racial/immigration/islamique croissant en Europe, les inquiétudes concernant l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, avec la réaction compréhensible aux deux Guerres Mondiales et aux conséquences de l’hostilité intra-européenne, ont entraîné une croissance du pan-européisme « de bas en haut » en Europe ; alors que la profondeur théorique croissante du Nationalisme Blanc américain, et la reconnaissance que le problème racial de l’Amérique est de portée globale, ont entraîné une croissance du pan-européisme « du haut vers le bas » dans la diaspora. Cette convergence, avec le temps, peut conduire à une intégration accrue entre les nationalistes paneuropéens européens et euro-américains.

Dans une perspective historique globale, très large, Charlemagne, le Saint Empire Romain, Napoléon, Mussolini, et même Hitler, peuvent être vus comme des tentatives pour restaurer l’unité antérieure de l’Empire romain ; en d’autres mots, ce furent des tentatives pour bâtir un nouvel empire de l’Occident. Pendant des siècles durant l’ère historique moderne, le latin était la langue commune des gens instruits dans tout l’Occident. Des Ordres comme les Hospitaliers recrutaient dans diverses nations de l’Europe occidentale, combattant ensemble pour l’Europe et l’Occident. Et la contribution de nos frères européens de l’Est à la défense de l’Occident est aussi un fait historique (par ex., les Polonais contre les Turcs à Vienne). Que le thème de l’Unité Occidentale ait existé comme un courant souterrain dans toute l’Europe depuis la naissance de la Haute Culture « occidentale » ou « faustienne » moderne, cela ne peut pas être nié.

Très pertinents sont aussi les commentaires de Greg Johnson sur le site web de Counter-Currents :

« Si vous remontez suffisamment loin en arrière dans l’histoire, vous trouvez des époques, comme le haut Moyen Age, où existait un sens de l’unité de la race européenne. Le nationalisme étatique étroit est un phénomène bien plus moderne. (…) Durant le haut Moyen Age, il y avait un sens de l’Unité Européenne dans la ‘Chrétienté’, qui n’était pas explicitement racial mais qui l’était implicitement. La Première Croisade en particulier fut une expression de ce sens de l’unité. Bien sûr même à cette époque le christianisme ne coïncidait pas totalement avec la race européenne, car il y avait des chrétiens nestoriens et arabes et africains, mais l’Européen moyen ne le savait pas.

Si vous remontez encore plus loin en arrière, vous trouvez l’unité génétique essentielle de tous les peuples européens. Le concept de ‘blancheur’ aujourd’hui peut être vu comme une tentative de retrouver cette unité essentielle. En Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle Zélande, et en Afrique du Sud, le mélange de souches européennes récemment différenciées nous ramène vers cette unité originelle.

La blancheur est également naturelle en tant que concept unifiant face aux non-Blancs, en particulier dans les colonies. Mais en fin de compte, la validité politique du concept de blancheur n’a rien à voir avec son pedigree temporel, mais avec le fait que tous les Blancs sont perçus par nos ennemis comme essentiellement identiques, et donc nous sommes tous traités de la même manière. Notre peau est notre uniforme dans le combat global pour la domination. » [7]

Ce qui est un résumé efficace de la thèse fondamentale du présent essai.

Ce survol historique n’est pas destiné à être un « appel à des autorités » ; l’idée paneuropéenne devrait aujourd’hui être évaluée selon ses propres mérites. Cependant, il est important d’opposer l’arrière-plan historique réel aux affirmations contraires disant que le pan-européisme moderne est simplement l’invention récente d’activistes promouvant leurs intérêts ethniques et venant surtout de régions spécifiques d’Europe (par ex. Norman Lowell a été déloyalement critiqué à cet égard). Que l’on soit d’accord ou pas avec le pan-européisme, les origines de cette vision-du-monde ont de fortes racines dans toute l’Europe (du moins, en Europe occidentale), et des individus d’origines européennes ethniques et sub-raciales diverses ont défendu cette idée à travers les siècles – et, dans certains cas, comme les ordres de chevalerie, ont mis l’idée en pratique.

Culture, Civilisation, Yockey, et un peu de biologie

Un courant qui est souvent dominant dans la pensée paneuropéenne moderne est l’œuvre de son principal défenseur dans l’après-guerre : Francis Parker Yockey. Il est donc important de jeter un coup d’œil sur quelques-unes des importantes déclarations de Yockey concernant cette question.

Dans The Proclamation of London, Yockey écrivit :

« Depuis le début, la culture occidentale a été une unité spirituelle. Cette base, réalité formatrice universelle, est totalement contraire à cette vision superficielle et ignorante de ceux qui prétendent que l’unité de l’Occident est une idée nouvelle, un concept technique qui ne peut être réalisé que sur une base limitée et conditionnelle.

Depuis son cri de naissance lors des Croisades, la Culture Occidentale avait un Etat, avec l’Empereur à sa tête, une Eglise et une religion, le christianisme médiéval, avec un Pape autoritaire, une race, une nation, et un peuple qui se sentait lui-même distinct et unitaire, et était reconnu comme tel par toutes les forces extérieures. Il y avait un style universel, le gothique, qui inspirait et nourrissait tout l’art depuis l’artisanat jusqu’aux cathédrales. Il y avait un code éthique pour la classe porteuse de Culture, la chevalerie occidentale, fondée sur le sentiment purement occidental de l’honneur. Il y avait une langue universelle, le latin, et une loi universelle, la loi romaine. Même pour l’adoption de choses plus anciennes, non-occidentales, l’Occident était unitaire. Il transformait de telles choses en une expression de son âme propre, et il les universalisait.

Plus important que toute autre chose, cette Culture se percevait elle-même comme une unité de puissance face à toutes les forces extérieures, que ce soient des Barbares comme les Slaves, les Turcs et les Mongols, ou des civilisés comme les Maures, les Juifs et les Sarrasins. Des différences nationales embryonnaires existaient même alors à l’intérieur de l’Occident, mais ces différences n’étaient pas perçues comme des oppositions, et ne pouvaient absolument pas devenir à cette époque des foyers de lutte pour la puissance. Un chevalier occidental combattait toujours pour sa Patrie, que ce soit contre le Sarrasin ou le Turc sur les marches orientales de l’Allemagne, contre le Maure en Espagne, en Italie ou en Sicile, ou contre le Sarrasin au Levant. Les forces extérieures reconnaissaient aussi cette unité interne de l’Occident. Pour l’islam, tous les Occidentaux quels qu’ils soient étaient identifiés aux Francs, les giaours.

Cette unité culturelle supérieure réunissait dans ses riches possibilités les diverses Idées-Nations qui devaient si bien se réaliser dans l’histoire occidentale, car c’est clairement une partie du plan divin qu’une Haute Culture créée, en tant que phases de son propre épanouissement, non seulement de plus hautes unités esthétiques, des styles de musique, de peinture, de chant, de plus hautes unités religieuses et philosophiques, des écoles de mysticisme et de théologie, de plus hautes écoles de connaissance de la nature, de technique et de recherche scientifique, mais aussi de plus hautes unités de puissance à l’intérieur d’elle-même, l’Empereur contre la Papauté, les domaines contre l’Empereur et le Pape, la Fronde contre le Roi, la Nation contre la Nation. A l’époque médiévale, la lutte inter-Culturelle pour le pouvoir entre l’Empereur et le Pape était toujours strictement subordonnée, par la conscience universelle, à la tension extérieure avec les non-membres de la Culture, les barbares et les païens. Les nations existaient alors, mais pas comme des unités de puissance, pas comme des organismes politiques. Les membres des nations se sentaient différents les uns des autres, mais les différences n’étaient en aucun cas déterminantes pour toute l’orientation de la vie. Une attaque slave, turque, ou maure contre l’Europe se heurtait à des forces venues de toutes les parties de l’Europe. (…) Dans ce grand combat pour la Libération de l’Europe, tout Européen ayant de la race, de l’honneur et de la fierté est des nôtres, quelle que soit sa provenance. » [8]

Et, le plus important, concernant la question de la préservation des différences intra-européennes :

« Les cultures locales en Europe peuvent être aussi diversifiées qu’elles le désirent, et elles jouiront d’une parfaite autonomie dans l’Imperium européen (…)

Veuillez noter que je ne suis pas d’accord avec l’hostilité souvent citée de Yockey envers les Slaves et les autres Européens de l’Est, car ces peuples doivent être pleinement intégrés dans le projet paneuropéen. Il est préférable que les Européens de l’Est puissent rejoindre leurs frères de l’Ouest dans la même entité raciale et civilisationnelle, mais si cela n’est pas possible alors du moins nous devons avoir deux entités blanches étroitement liées et coopératives, peut-être analogues aux deux moitiés occidentale et orientale du dernier empire romain. En tous cas, nous sommes ensemble dans celui-ci. En effet, il y a ceux en Russie qui savent ce qui est en jeu et qui sont prêts à coopérer pour sauver la civilisation blanche ; par exemple Dmitry Rogozin. » [9]

Dans Imperium, Yockey écrivit, à divers endroits dans le livre :

« Si un Occidental pense que les barbares font de subtiles distinctions entre les anciennes nations de l’Occident, alors il ne peut pas comprendre les sentiments des populations extérieures à une Haute Culture, envers cette Culture. (…)

…Mais la plus grande opposition de toutes n’a pas encore été nommée : le conflit qui englobera tous les autres en lui. C’est le combat pour l’Idée de l’Unité de l’Occident contre le nationalisme du XIXe siècle. Ici s’opposent l’idée d’Empire et l’idée du nationalisme étroit, la pensée des grands espaces et le provincialisme politique. Ici s’opposent le lamentable rassemblement des patriotes du passé et les gardiens de l’Avenir. Les nationalistes du passé ne sont que les marionnettes des forces extra-européennes qui dominent l’Europe en la divisant. Pour les ennemis de l’Europe, il ne doit y avoir aucun rapprochement, aucune entente, aucune union des vieilles unités de l’Europe en une nouvelle unité capable de mener la politique du XXe siècle. (…)

…Face à une Europe unie, ils n’auraient jamais pu entrer, et ils ne peuvent se maintenir que face à une Europe divisée. Scinder ! diviser ! distinguer ! – c’est la technique de la conquête. Faire revivre les vieilles idées, les vieux slogans, maintenant complètement morts, dans la bataille pour dresser les Européens les uns contre les autres. (…)

…L’examen de ce cas de la frontière raciale avec le Nègre montre cependant un fait très important pour l’Europe : que la différence de race entre hommes blancs, ce qui signifie hommes occidentaux, est de plus en plus petite comparée à leur mission commune de réaliser une Haute Culture. En Europe, où jusqu’ici la différence de race entre, disons le Français et l’Italien, a été magnifiée jusqu’à de grandes dimensions, il n’y a pas eu de rappel suffisant des différences de race en-dehors de la Civilisation Occidentale. Une éducation adéquate dans ce sens devrait apparemment prendre la forme d’une occupation de toute l’Europe, et pas seulement d’une partie de celle-ci, par des Nègres d’Amérique et d’Afrique, par des Mongols et des Turkestanis de l’Empire russe. (…)

Les instincts gothiques de la Culture Occidentale sont encore présents dans l’Idée de l’Imperium. Il ne peut pas en être autrement. Egalement présentes sont les diverses Idées que ces instincts, dans le cadre de cette Culture, formèrent pour elle, les religions, les nations, les philosophies, langues, arts et sciences. Mais elles ne sont plus présentes en tant que contrastes, mais en tant que simples différences.

Disparue – disparue à jamais – est toute notion que l’une de ces Idées – nationale, linguistique, religieuse, sociale – a la mission d’anéantir une autre Idée. Les adhérents de l’Empire sont encore distincts des adhérents de la Papauté, mais cette distinction ne domine pas leurs esprits, car au-dessus se trouve maintenant l’Idée de l’Imperium, le retour aux origines supra-personnelles, et ces deux puissantes Idées ont la même source spirituelle. La différence entre Protestants et Catholiques – jadis exaltée jusqu’au casus belli – a disparu de la même manière. Les deux continuent à exister, mais il est inconcevable que cette différence puisse à nouveau diviser la Civilisation Occidentale en deux camps. Il y a eu aussi les différences de race et de tempérament entre Germains et Latins, entre Nord et Sud. Autrefois celles-ci ont pu contribuer à fournir des motifs à l’Histoire – elles ne peuvent plus le faire. A nouveau, toutes deux font partie de l’Occident, bien que différentes, et l’Idée de l’Imperium monopolise la motivation de l’Histoire. (…)

…Les anciennes nations, les religions, les races, les classes – ce sont maintenant les blocs de construction de la grande structure Impériale qui est en train de se fonder. Les différences culturelles, sociales, linguistiques locales demeurent – il n’y a aucune nécessité pour l’Idée de l’Imperium d’annihiler ses Idées composantes, produits collectifs d’un millier d’années d’histoire occidentale. Au contraire, elle les affirme toutes, dans un sens supérieur elle les perpétue toutes, mais elles sont à son service, et ne sont plus au centre de l’Histoire. » [10]

Encore une fois, ce n’est pas pour « faire appel à une autorité » ; on est libre d’approuver ou de désapprouver les vues de Yockey telles qu’on les voit. Cependant, les idées de Yockey peuvent être considérées comme un résumé raisonnable du pan-européisme dans une perspective plus historique, culturelle et civilisationnelle.

Jusqu’ici, cette discussion a mis l’accent sur la culture et la civilisation, qui étaient la spécialité de Yockey. J’ai souvent parlé de biologie et de génétique dans d’autres textes ; ici, je citerai brièvement ce qui suit. Dans Lao et autres, il est dit que la différenciation génétique européenne reflète la géographie et que l’Europe dans son ensemble est relativement génétiquement homogène :

« …nous avons trouvé seulement un faible niveau de différenciation génétique entre sous-populations, les différences existantes étaient caractérisées par une forte corrélation à l’échelle du continent entre distance géographique et distance génétique. (…) Cela implique que les différences génétiques entre les sous-populations européennes existantes seront en fait probablement faibles. (…) Surtout, notre étude a montré que le pool génétique autosome en Europe est comparativement homogène mais a en même temps révélé que la petite différenciation génétique qui est présente entre les sous-populations est caractérisée par une corrélation significative entre les distances génétique et géographique. » [11]

Cette vision est appuyée par Bauchet et autres :

« En accord avec des études précédentes, il y a une faible diversité apparente en Europe, les échantillons à l’échelle du continent entier étant seulement marginalement plus dispersés que les échantillons d’une population unique venant d’un autre endroit dans le monde. » [12]

En d’autres mots, l’étendue de la diversité génétique dans tout le continent européen est de la même ampleur que celle qu’on trouve dans des groupes ethniques particuliers d’autres continents. Certainement, des différences raciales/génétiques existent entre les peuples européens, particulièrement le long des axes nord-sud et est-ouest. De plus, les chercheurs peuvent maintenant distinguer les pools génétiques de peuples européens très étroitement apparentés ; par exemple, Norvégiens et Suédois, ou Français, Allemand, et Suisse de langue italienne. Toutes ces différences sont importantes, mais cependant les similarités sont tout aussi importantes.

Un pan-européisme qui respecte et préserve les différences génétiques et culturelles, tout en respectant aussi les similarités génétiques et culturelles, est pleinement cohérent avec les intérêts génétiques ethniques. Par exemple, dans On Genetic Interests [13], Frank Salter cite les civilisations de Huntington [14] comme de possibles unités centrales d’intérêts génétiques ethniques pour se défendre contre d’autres entités génétiques/civilisationnelles. Notez que Salter se demandait si le bloc est-européen « orthodoxe » de Huntington ne pourrait pas être considéré comme une subdivision de l’Occident.

En résumé, les Européens sont relativement génétiquement similaires et partagent l’essentiel d’une histoire civilisationnelle. C’est la base fondationnelle fondamentale pour le pan-européisme.

Equilibrer les particularismes : plus larges et plus étroits

La recherche des moyens spécifiques pour équilibrer les particularismes plus larges et plus étroits dépassent le cadre de cet essai. Cependant, j’invite le lecteur à examiner les intérêts génétiques paneuropéens1 comme des « cercles concentriques » d’intérêts génétiques, ce qui est similaire à une analyse (et basé sur elle) des relations ethniques par Kevin MacDonald [15] et bien sûr aux travaux de Franck Salter13. MacDonald dit :

« Le problème est alors d’élaborer les meilleures stratégies, incluant le contrôle de zones terrestres, qui promeuvent les intérêts génétiques ethniques dans l’environnement actuel. Il n’y a pas de moyen précis ou entièrement naturel d’établir les meilleures frontières pour une telle tentative, mais il ne s’ensuit certainement pas que de telles frontières sont arbitraires. C’est le genre de problème qui est soluble par des mécanismes de choix rationnels. Par exemple, pour les Etats-Unis je propose qu’un groupement de gens d’ascendance européenne, incluant l’Europe de l’Est et du Sud, serait bien préférable à une stratégie dans laquelle il y aurait un grand nombre de groupes européens séparés (par ex. danois, écossais, anglais, italiens, etc.) agissant chacun indépendamment des autres. » [16]

De même, il y a une stratégie pan-est-asiatique rationnelle et préservatrice qui suivrait la même logique que celle du pan-européisme. Par conséquent, cette stratégie asiatique ne suggérerait en aucune manière que les Japonais devraient abandonner leur identité, ou que les Coréens ou les Chinois devraient faire la même chose, ou que tous les Asiatiques devraient se mélanger entre eux et effacer toutes les distinctions ; cependant, ils ont des intérêts partagés fondamentalement importants dans leur plus grande communauté ethnique. De fait, les militants raciaux asiatiques aux USA adoptent dans certains cas une telle politique pan-est-asiatique. Les intérêts ethno-raciaux peuvent toujours être considérés dans une perspective universaliste ; c’est-à-dire situer les intérêts européens particuliers à l’intérieur d’un cadre plus large.

Je suppose que pour bâtir un front euro-occidental unifié, une charte paneuropéenne, un compromis paneuropéen sera nécessaire. Par exemple, si la politique d’immigration US restreint fortement l’immigration asiatique et africaine, cela bénéficie à tous les Américains d’ascendance européenne. Cependant, si elle restreint aussi l’immigration non-« celto-germanique » (par ex. la loi de 1924 [17]), cela bénéficiera théoriquement à certains Blancs américains plus qu’à d’autres (bien que l’assimilation complète de ces derniers rendrait la question caduque). Alternativement, si elle ne fait pas de distinction du tout entre les immigrants européens (par ex. avant 1924), cela pourrait désavantager la souche fondatrice originale de la population américaine. Par conséquent, je crois que l’approche de la « loi d’immigration de 1924 », se basant sur les origines nationales, est essentiellement valable, et que la demande de Stoddard pour que la première population euro-américaine conserve le contrôle et la prééminence tout en assimilant les « ethnies » euro-américaines plus récentes est parfaitement raisonnable.

Bien sûr, la menace fondamentale pour les intérêts de tous les Euro-américains vient de deux groupes d’élite non-occidentaux (par ex. d’origine asiatique), et en même temps d’une masse de types étrangers inférieurs (par ex. d’origine africaine et latino-américaine). En Europe même, la menace inclut aussi la migration de masse par-dessus des limites raciales et civilisationnelles et venant d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ainsi que de groupes envahissant aussi les USA (par ex., il y a une population « latino » croissante en Espagne, et bien sûr les Africains sub-sahariens sont présents aussi). Certainement, le point de vue particulariste plus étroit peut être exprimé dans des termes d’intérêts génétiques ethniques, et cela est valable dans une certaine mesure. Mais il passe à coté du point plus important : la menace n’est pas superficielle ou temporaire mais fondamentale et englobe la totalité de la civilisation occidentale et la totalité des peuples européens. La crise raciale à l’échelle mondiale existe et la question fondamentale demeure : les populations d’ascendance européenne sont menacées de remplacement par des peuples du Tiers-Monde.

Comme modèle général pour équilibrer les particularismes plus larges et plus étroits, on pourrait envisager – en accord avec la distinction de Norman Lowell entre Imperium et Dominium [18] – une Confédération Occidentale, paneuropéenne, reposant sur le cadre d’Etats avec une autonomie interne qui sauvegardent leur singularité biologique et culturelle plus étroite. En-dehors de ces détails, le point fondamental demeure que toutes les parties favorables à des solutions préservationistes doivent pouvoir se faire entendre ; en particulier, tous les groupes qui forment la famille de peuples occidentale doivent se joindre à cet effort et participer au processus.

Conclusion

Un résultat optimal serait obtenu si les pan-européistes, les nordicistes, les panslavistes, les pangermanistes, les nationalistes ethniques, et tous les autres « istes » et « ismes » à l’intérieur du cadre activiste blanc pouvaient travailler ensemble d’une façon productive pour atteindre des objectifs communs, même si des points fondamentaux de désaccords importants demeurent. Si la majorité de ces gens partagent un but commun de la survie européenne et occidentale – bien qu’avec des orientations, des stratégies et des tactiques différentes –, alors cela pourrait être un point de départ pour envisager les possibilités. Etant donné l’immensité de la tâche qui nous attend, il serait utile d’être au moins « dans le même livre », sinon « sur la même page ».

La citation suivante de Yockey dans The Enemy of Europe résume l’objectif palingénésique que nous pourrions tenter d’atteindre, si nous le voulions :

« Notre Mission européenne est de créer l’Imperium-Nation-Etat-Culture de l’Occident, et ainsi nous accomplirons de telles actions, accomplirons de tels travaux, et transformerons tellement notre monde que notre descendance lointaine, en voyant les vestiges de nos édifices et de nos remparts, dira à ses petits-enfants qu’une tribu de dieux vivait jadis sur le sol de l’Europe. » [19]

Que cette tribu n’est pas homogène, et contient de plus petites tribus avec des caractéristiques uniques et précieuses, est un fait avéré. Mais je crois cependant que cette plus grande tribu occidentale existe – et qu’ensemble nous pouvons accomplir de grandes choses, si nous parvenons à prendre les premières mesures essentielles dans ce sens. Cet essai est un appel non-dissimulé à un changement de paradigme dans les relations entre les divers types de nationalisme ethno-racial (occidental), un changement dans la direction d’une coopération accrue. Depuis à peu près une dizaine d’années, il y a eu un débat (parfois âpre et surtout sur le web) entre les partisans de ces divers « istes » et « ismes », sans nous rapprocher des objectifs que nous avons tous en commun. Un examen attentif des possibilités de coopération dans les domaines communs devrait avoir lieu, et il faut espérer que ces possibilités se concrétiseront dans des efforts collégiaux et productifs [20]. Nous pouvons et devons avancer ensemble pour atteindre nos objectifs communs. Le statu quo n’a pas été productif.

Notes

[1] Michael Rienzi, “Pan-European Genetic Interests, Ethno-States, Kinship Preservation, and the End of Politics,” The Occidental Quarterly, vol. 3, no. 1 (Spring 2003): 31–43.

[2] Independent British Nationalist, “What’s in a name? Perhaps some confusion, even on my part,” March 7, 2010, http://independent-british-nationalist.blogspot.com/2010/03/whats-in-name-perhaps-some-confusion.html/ [3]

[3] Constantin von Hoffmeister, “Our Motherland: Imperium Europa,” in Norman Lowell, Imperium Europa: The Book that Changed the World (Imperium Publishing, 2008), 24.

[4] Kevin Coogan, Dreamer of the Day: Francis Parker Yockey and the Postwar Fascist International (Brooklyn: Autonomedia, 1999).

[5] Friends of Oswald Mosley, “Oswald Mosley, Briton, Fascist, European,” http://www.oswaldmosley.com/briton-fascist-european.htm [4] (emphasis added).

[6] Charles Lindbergh, “Aviation, Geography, and Race,” Readers Digest (1939), http://library.flawlesslogic.com/lindy.htm [5]

[7] Greg Johnson, “Explicit White Nationalism,” octobre 2010, https://counter-currents.com/2010/10/explicit-white-nationalism/ [6] (italiques ajoutées). [Le passage en question se trouve dans les commentaires sur l’article, pas dans l’article lui-même, NDT.]

[8] Francis Parker Yockey, The Proclamation of London, 1949, http://home.alphalink.com.au/~radnat/fpyockey/proclamation.html [7](emphasis added).

[9] “Interview with Dmitry Rogozin,” Nov. 18, 2008, http://rt.com/ Interview/2008-11-18/Interview_with_Dmitry_Rogozin.html [8]

[10] Francis Parker Yockey (“Ulick Varange”), Imperium (Costa Mesa, Cal.: The Noontide Press, 1962).

[11] Lao et al., “Correlation between Genetic and Geographic Structure in Europe,” Current Biology, vol. 18, no. 16 (2008), 1241–48. PMID: 1869188

[12] Bauchet et al., “Measuring European Population Stratification with Microarray Genotype Data,” The American Journal of Human Genetics, vol. 80, no. 5 (2007), 948–56 doi:10.1086/513477

[13] Frank Salter, On Genetic Interests: Family, Ethny, and Humanity in an Age of Mass Migration (Frankfurt am Main: Peter Lang, 2003).

[14] Résumé ici : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Clash_of_Civilizations [9]

[15] Kevin MacDonald, “An Integrative Evolutionary Perspective on Ethnicity,” Politics and the Life Sciences, vol. 20 no. 1 (2001), 67–79. http://www.csulb.edu/~kmacd/PLS2001-3-067.pd [10]f

[16] Kevin MacDonald, “On the Rationality of Ethnic Conflict,” http://www.kevinmacdonald.net/RubinRev.htm [11]

[17] http://en.wikipedia.org/wiki/Immigration_Act_of_1924 [12]

[18] Lowell, Imperium Europa.

[19] Francis Parker Yockey, The Enemy of Europe (York, S.C.: Liberty Bell Publications, 1981), 93.

[20] Une brève discussion de ces questions vis-à-vis du séparatisme blanc peuvent être trouvées dans Ted Sallis, “Racial Nationalism and Secession: Ideas, Critiques, Perspective, and Possibilities,” The Occidental Quarterly vol. 10, no. 4 (Winter 2010–2011): 103–115.