Séparatisme contre Suprématisme

yalta [1]1,830 words

English original here [2]

J’écrivis l’essai suivant en juin 2005. Il fut mis en circulation sur internet sous le nom de plume de Michael Meehan. Je l’écrivis en réponse à une proposition dans le livre d’Edgar Steele, Defensive Racism, que je découvris par une recension de Mike Polignano. 

Le problème avec cette critique (et avec la proposition originelle de Steele) est qu’elle traite la question de la partition comme une sorte de jeu de stratégie abstraite, où le pouvoir de faire certaines choses est simplement assumé, donc la seule question est de savoir ce qui est souhaitable.

Dans le monde réel, je pense qu’il est très probable qu’un certain nombre d’Etats différents émergeront après l’effondrement des Etats-Unis. Mais ils émergeront par la force physique, et leurs frontières seront déterminées par la force physique. Il n’y aura pas de conférence de partition où des politiciens, des juristes et des ploutocrates siroteront des cocktails et décideront si Aztlan devrait être déplacé un peu plus à l’est.

Je le reproduits ici car de telles discussions abstraites peuvent néanmoins être moralement clarificatrices. Je pense aussi qu’il contient quelques bonnes idées. En outre, même s’il est défectueux, c’est malgré tout l’un des enfants bâtards de ma plume que je veux maintenant reconnaître.

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Beaucoup de Nationalistes Blancs mettent un point d’honneur à se décrire comme des « séparatistes » blancs, par opposition aux « suprématistes » blancs. Un séparatiste pense que toutes les races ont le droit de survivre, de s’épanouir, et de poursuivre leurs propres destinées, et ceci requiert que chaque race exerce un contrôle politique sur un espace vital exclusif, un Etat ethnique [ethnostate] racial. Le suprématiste, cependant, pense que sa race doit dominer toutes les autres races.

Beaucoup de choses peuvent faire préférer le séparatisme au suprématisme. Le séparatisme est une philosophie du « vivre et laisser vivre » racial. Le séparatisme semble plus moral et plus juste parce qu’il est juste envers toutes les races. Sous le séparatisme, toutes les races obtiennent une chance égale de créer les formes de vie qui expriment leurs natures biologiques et spirituelles, libres de l’interférence des autres races. Le séparatisme est le libéralisme classique appliqué aux races plutôt qu’aux individus. Le libéralisme est, bien sûr, le « sens commun » de la culture américaine, qui explique en grande partie l’attrait du séparatisme racial.

Le séparatisme fait souvent appel aux sentiments égalitaires en affirmant que le séparatiste ne soutient pas que certaines races sont meilleures que d’autres, mais seulement qu’elles sont différentes, et qu’elles ont toutes le droit de contrôler leur propre destinée.

Je pense que cette affirmation est ridicule. Toute race saine se considère comme supérieure aux autres, et quel que soit le domaine de comparaison choisi, l’une d’entre elles aura toujours raison.

Le séparatisme plaît aux gens de mentalité écologique, parce qu’il reconnaît que le conflit est inévitable quand des sous-espèces différentes sont obligées d’occuper la même niche écologique, et le seul moyen de mettre fin à un tel conflit est la séparation pour les deux parties ou l’extinction pour l’une d’elles – par le métissage ou l’extermination directe. Le séparatisme est donc le meilleur moyen de préserver la diversité biologique.

Le séparatisme est aussi le meilleur moyen de préserver la diversité culturelle. Quand des cultures multiples existent dans la même société, les différences culturelles donnent inévitablement naissance à des frictions et à des conflits. Ces frictions peuvent conduire à deux résultats possibles : la fragmentation violente d’une société multiculturelle en plusieurs sociétés culturellement homogènes, ou l’effacement graduel des distinctions culturelles, laissant un précipité culturel dégradé et homogénéisé, qui est apparenté à une culture comme un pidgin est apparenté à une vraie langue, c’est-à-dire qu’il est suffisant pour l’activité économique et pour exprimer les désirs basiques ou simplement les plus grossiers que nous avons tous en commun, mais il lui manque un vocabulaire pour exprimer tout ce qui est supérieur ou plus spirituel, tout ce qui différencie un individu ou une culture d’un ou d’une autre.

Le suprématisme est, par contre, d’esprit profondément non-libéral. Le suprématiste veut que sa propre race ait sa propre patrie là où elle est libre de contrôler son propre destin. Mais il niera la même liberté aux autres races. Il veut que sa propre race domine les autres. Cette hégémonie n’est pas forcément exploiteuse. Elle peut être bienveillante, et même paternaliste et non-violente. Mais quelle que soit la forme qu’il prend, le suprématisme racial nie que toutes les races aient des droits égaux à l’autodétermination.

Considéré dans l’abstrait, le séparatisme me paraît plus attirant que le suprématisme. Il est en accord avec mon amour de la diversité naturelle et avec mon sens du fair-play. Je suis aussi vraiment atterré par les souffrances et les cruautés qui sont inévitables quand une race ou une nation cherche à conquérir ou dominer une autre.

Mais quand je vois comment les séparatistes raciaux proposent de traiter l’actuel chaos multiracial aux Etats-Unis, cela me donne à réfléchir.

Par exemple, Edgar Steele, dans son récent livre Defensive Racism, envisage la partition des USA en une « Nouvelle Amérique » pour les Blancs, une « Aztlan » pour les métis [latinos], une « Nouvelle Afrique » pour les Noirs, et un « Nouvel Israël » pour les Juifs (peut-être pouvons-nous imaginer une « Nouvelle Palestine » pour nos millions d’Arabes, juste à coté du Nouvel Israël). D’autres ont envisagé de donner la Zone de la Baie de San Francisco et Hawaï aux Orientaux et aux natifs du Pacifique.

Gardez à l’esprit que ces plans de partition n’envisagent pas de simple « réserves » ethniques, qui sont des entités non-souveraines sous le contrôle du gouvernement US, mais des Etats complètement souverains.

Le principal problème avec un tel plan est que les nouveaux Etats ethniques menaceraient la sécurité de la patrie blanche qu’ils encercleraient.

Si la Zone de la Baie de San Francisco était transformée en une enclave orientale, je ne doute pas qu’après un bref et brutal spasme de nettoyage ethnique, elle serait contrôlée par les Chinois, et qu’en quelques années elle deviendrait une énorme colonie et base militaire de la Chine Rouge, avec des armes nucléaires, sur la Côte Ouest du continent nord-américain. Les Chinois seraient alors en position de s’emparer de nouveaux territoires, soit par un chantage nucléaire, soit par une agression directe.

S’il y avait un Nouvel Israël sur le continent nord-américain (sans doute sur la Côte Est), cela diminuerait le pouvoir juif direct sur les Blancs, mais cela n’empêcherait pas les Juifs de radiodiffuser des insanités et de promouvoir la décadence parmi nous. De plus, pourquoi fournir aux Juifs un autre territoire souverain d’où ils pourraient tramer leurs arnaques mondiales et où ils pourraient se réfugier quand leurs victimes se révolteraient contre eux ?

Finalement, à moins de situer la Nouvelle Palestine juste à coté du Nouvel Israël, je prédis que les Juifs d’Israël émigreraient en masse vers le Nouvel Israël, avec leurs arsenaux nucléaires, biologiques et chimiques au moyen desquels ils pourraient nous faire du chantage. Après tout, le Nouvel Israël serait beaucoup plus sûr. L’actuel Israël dut être arraché de force à ses habitants, alors que dans le plan du Nouvel Israël les habitants des USA prendraient une portion du continent conquis et civilisé avec le sang, les cerveaux et les muscles de leurs compatriotes – en fait l’une des portions les plus valables – et la donneraient aux Juifs, qui ne  méritent vraiment pas une telle récompense pour leur parasitisme destructeur des nations.

Un Etat ethnique noir sur le continent nord-américain suivrait rapidement le cours de tous les autres Etats noirs. La civilisation bâtie par les Blancs tomberait en ruine entre les mains des Noirs, qui manquent de l’intelligence, de l’initiative, de la prévoyance et du caractère moral nécessaires pour la créer ou la maintenir.

Aussitôt cédés aux Noirs, des Etats entiers des défunts USA deviendraient de vastes Detroit. Selon le tracé des frontières, nous verrions de magnifiques villes comme Savannah, Charleston et la Nouvelle Orléans se transformer en déserts désolés. Il y aurait le chaos, le massacre, et la guerre civile.

Les Blancs au cœur tendre, horrifiés, ouvriraient leur portemonnaie pour nourrir les enfants affamés et ouvrir leurs frontières aux réfugiés pitoyables, et nous reviendrons exactement au point de départ.

Finalement un dictateur émergerait, un homme d’Etat cannibale comme Idi Ami Dada ou l’empereur Bokassa, qui deviendrait un allié naturel du Nouvel Israël ou des Chinois, ou des deux, pour mettre la pression sur les Blancs.

Un cours similaire serait suivi par Aztlan. La Californie du Sud et le Sud-Ouest deviendraient exactement comme les autres nations métissées de langue espagnole dans cet hémisphère, sales, pauvres, corrompues, violentes, et arriérées. Ensuite ses résidents s’infiltreraient par-dessus la frontière pour entrer dans la patrie blanche, à la recherche d’emplois et d’aumônes.

Bien que sur le long terme les intérêts d’Aztlan seraient en conflit avec ceux des Chinois, des Noirs et des Juifs, à court terme ils seraient des alliés naturels pour piller et déposséder les Blancs.

Et pourquoi ne le seraient-ils pas ?

Les défenseurs de la partition proposent ce qui suit. La nation la plus puissante sur terre, avec le plus formidable arsenal militaire de l’histoire – une nation qui durant les générations passées a conquis impitoyablement et civilisé une vaste partie de ce continent – devrait abandonner, sans combat, quelques-uns de ses territoires les plus riches et les plus beaux. Et à qui ? A une armée de miséreux.

Un peuple aussi poltron ne pourrait jamais rester en sécurité derrière les frontières nouvellement tracées de son Etat ethnique. « Si les Blancs étaient incapables de défendre leurs frontières autrefois », se diraient nos ennemis, « pourquoi les défendraient-ils maintenant ? ». – « S’ils n’avaient pas la volonté d’expulser les envahisseurs autrefois, pourquoi les expulseraient-ils maintenant ? »

Et si les Blancs étaient prêts à garder leurs frontières et à expulser les non-Blancs d’un futur Etat ethnique [blanc], alors pourquoi ne pas le faire maintenant ?

Si un gouvernement pro-blanc émergeait avec le pouvoir de partitionner les USA en Etats ethniques séparés, il aurait aussi, ipso facto, le pouvoir d’expulser tous les non-Blancs des actuels USA. Cela, tel que je le vois, est la forme la plus réaliste et la plus responsable de séparatisme racial (sauf pour les Indiens américains et les Hawaïens natifs, pour qui des réserves ethniques séparées semblent être la solution juste).

Il n’y a certainement pas d’empêchements pratiques aux expulsions de masse. S’il a été possible pour des millions de gens de venir ici, alors ce sera possible pour eux de partir. Qu’un gouvernement pro-blanc aurait ou pas la volonté politique de le faire, c’est une toute autre question.

Une autre option pour le séparatiste est d’abandonner l’idée d’Etats ethniques souverains en faveur d’un système de réserves ségrégées pour les non-Blancs, des réserves qui pourraient avoir leur propre gouvernement interne, mais dont les relations avec le reste du monde seraient contrôlées par un gouvernement blanc. Cela, cependant, serait précisément le suprématisme racial que les séparatistes veulent éviter.

Counter-Currents / North American New Right,

25 octobre 2010