Le test du rire :
les multiculturalistes donnent des conseils aux ethno-nationalistes

"Here's my card." [1]

« Voici ma carte. »

1,547 words

English original here [2]

Le 26 février 2011, The Guardian annonça les résultats d’un sondage effectué par le Searchlight Institute au Royaume-Uni :

« Un grand nombre de Britanniques soutiendraient un parti nationaliste anglais anti-immigration si celui-ci n’était pas associé à la violence et à l’imagerie fasciste, d’après la plus grande étude sur l’identité et l’extrémisme effectuée au Royaume-Uni.

Un sondage de Populus [3] a trouvé que 48% de la population envisageraient de soutenir un nouveau parti anti-immigration engagé dans l’opposition à l’extrémisme islamiste, et soutiendraient des politiques rendant obligatoire pour tous les bâtiments publics d’arborer le drapeau de Saint George ou le drapeau de l’union.

Les organisations antiracistes disent que ces résultats suggèrent que les principaux partis de Grande-Bretagne sont en train de perdre le contact avec l’opinion publique sur les questions d’identité et de race.

Le sondage suggère que le niveau de soutien pour un parti d’extrême-droite pourrait égaler ou même dépasser celui de pays comme la France, les Pays-Bas et l’Autriche. Le Front National français espère atteindre les 20% au premier tour des élections présidentielles l’an prochain. Le parti hollandais anti-Islam [4] dirigé par Geert Wilders [5]a attiré 15,5% des suffrages dans les élections parlementaires l’année dernière.

Les groupes antifascistes disent que les résultats du sondage mettent en doute la croyance que les Britanniques seraient plus tolérants que les autres Européens. ‘Ce n’est pas parce que les Britanniques sont plus modérés, mais simplement parce que leurs idées n’ont pas trouvé d’articulation politique’, dit un rapport du Searchlight Educational Trust, la fondation antifasciste qui a commandé le sondage.

…63% des Britanniques blancs … ont approuvé l’affirmation que ‘l’immigration en Grande-Bretagne a été une mauvaise chose pour le pays’. Un peu plus de la moitié des sondés – 52% – a approuvé la proposition que ‘les musulmans créent des problèmes au Royaume-Uni’. »

Jon Cruddas [6], le parlementaire du Labour qui a mené une campagne victorieuse contre le British National party dans sa circonscription de Dagenham and Rainham dans l’est de Londres, a dit que les résultats indiquaient une « menace très réelle d’un nouvel électorat politique puissant constitué autour d’un nationalisme anglais affirmé ». Le rapport a identifié une résurgence de l’identité anglaise, avec 39% préférant s’appeler Anglais plutôt que Britanniques. Seulement 5% se qualifient d’Européens. The Guardian [7]

A première vue c’est une bonne nouvelle. Cela indique que 48% des Britanniques attendent simplement une excuse pour voter pour le British National Party, qui s’est « recentré » en se distançant de ses associations avec les néo-nazis, fascistes et skinheads et en se diversifiant avec les Sikhs et les Juifs. Bien sûr, cela implique aussi que les ennemis du BNP et leurs alliés spontanés dans les principaux médias ne cesseront jamais de rappeler ces liens aux électeurs.

Cela amène à l’esprit le récent discours de Kevin MacDonald, « Stratégies nationalistes [8] », qui  se concentre sur Geert Wilders aux Pays-Bas. Wilders est allé aussi loin que possible pour construire un parti nationaliste européen qui reste dans les limites de ce que MacDonald appelle « le consensus post-Seconde Guerre mondiale » concernant la race, le nationalisme, et les Juifs.

Comme MacDonald le remarque, Wilders est peut-être le politicien le plus philosémite en Europe aujourd’hui (et sincèrement, à en juger par son mariage avec un Juif). Mais malgré cela Wilders a à peine entamé l’opposition juive au nationalisme hollandais. En fait, moins de 2% des Juifs hollandais ont voté pour le Parti de la Liberté de Wilders lors des dernières élections.

Mais, comme le remarque MacDonald, en restant dans les limites politiquement correctes concernant la race et les Juifs, Wilders a gagné les suffrages de Hollandais qui ont ouvert les yeux sur les dangers du multiculturalisme et de l’immigration mais qui restent victimes d’un lavage de cerveau concernant la race et la Question Juive.

Dans toute l’Europe, il y a de forts vents de mécontentement concernant le multiculturalisme et l’immigration, et les majoritaires [mainstreamers] nationalistes comme Wilders déploient leurs voiles pour les capter. Ce serait une bonne chose si ces partis connaissaient quelques succès pour mettre fin au multiculturalisme et à l’immigration non-blanche, de même que ce serait une bonne chose si le Tea Party avait des succès similaires aux Etats-Unis.

Je suis un type du genre « que mille fleurs s’épanouissent », et si ce genre de choses parvient à exciter et à impliquer les gens qui ne connaissent rien de mieux et si cela les conduit même à un véritable changement politique, je ne vais sûrement pas doucher leur enthousiasme (je veux qu’ils conservent leur enthousiasme, mais qu’ils découvrent qui sont vraiment leurs vrais amis et leurs vrais ennemis).

Mais les Nationalistes Blancs ne devraient pas perdre de vue que les buts de gens comme Wilders et le Tea Party sont loin d’être un Etat ethnique [Ethnostate] blanc. De plus, ils repousseraient toute association ouverte avec nous comme étant une menace pour leur légitimité majoritaire déjà fragile.

Le dénominateur commun de nationalistes comme Wilders en Europe, le Tea Party aux Etats-Unis, et les majoritaires nationalistes blancs dans le monde entier est qu’ils souhaitent diffuser un message qui reste dans les limites de ce « consensus » post-Seconde Guerre mondiale : la préservation et l’amélioration (eugénique) raciales sont mauvaises ; le seul but légitime est la préservation culturelle ; puisque nous ne sommes préoccupés que de culture, nous gardons ouverte la possibilité d’assimilation culturelle de gens de toutes races ; tout ce qui sent le fascisme et le national-socialisme est anathème ; et, bien sûr, le mal absolu est l’antisémitisme, donc toute forme d’affirmation ethnique européenne doit accepter le droit des Juifs d’aller et venir et de vivre là où bon leur semble.

Mais ce consensus est simplement une fabrication, un produit du pouvoir juif. Donc ma question aux majoritaires est celle-ci : Comment proposez-vous d’obtenir le pouvoir blanc sans déloger le pouvoir juif ? Parce que sans pouvoir juif, les nations blanches dans le monde n’auraient pas accepté le multiculturalisme et l’immigration non-blanche. Et les Juifs ne semblent pas persuadés de la nécessité de changer ces politiques. Donc je ne vois simplement aucun moyen de gagner sans identifier la communauté juive organisée comme l’ennemi principal et les chasser du pouvoir.

Le sondage de Searchlight devrait également être accueilli avec quelque scepticisme. Le Searchlight Institute est l’équivalent britannique du Southern Poverty Law Center. Maintenant si le New York Times annonçait que le SPLC, se basant sur des sondages d’opinion intensifs, conseillait aux Nationalistes Blancs américains de gagner l’allégeance de 48% des électeurs simplement en renonçant à la violence et aux symboles fascistes, combien de Nationalistes Blancs seraient assez stupides pour accepter le conseil sans se demander s’il ne dissimule pas du poison ou un hameçon ? (Leurs rangs ont diminué récemment [9], mais je parierais quand même que leur nombre est désespérément grand).

Quel est le programme de Searchlight ici ? Ces gens, bien sûr, ne disent la vérité que par accident, ce qui signifie qu’ils ne disent une vérité que s’ils y voient un intérêt ultérieur. Donc aucun de leurs faits allégués ne doit être pris comme allant de soi. Au contraire, ils doivent être examinés à la lumière de leur intérêt pour le programme multiracialiste.

Avant tout, les gens de Searchlight sont clairement inquiets devant un phénomène réel : la montée du sentiment nationaliste au Royaume-Uni. Ensuite, ils souhaitent rallier les forces antifascistes pour lui résister. Troisièmement, ils souhaitent probablement récolter quelques fonds de la part de leurs donateurs. Enfin, ils souhaitent faire autant de tort que possible à leurs ennemis nationalistes.

Si j’étais le Searchlight Institute, je concevrais les questions de mon sondage et présenterais mes données de manière à conduire les nationalistes à conclure que faire quelque chose de complètement idiot et autodestructeur est le chemin du pouvoir. Si le SPLC et l’ADL étaient assez stupides pour suivre mon conseil, je leur conseillerais clairement de faire la chose la plus autodestructrice qu’ils peuvent être persuadés de faire.

Quelle est la leçon à retenir du sondage de Searchlight ? Renoncez à la violence et au symbolisme fasciste et vous obtiendrez 48% des suffrages. Et au Royaume-Uni, avec ses multiples partis, 48% des suffrages signifient le pouvoir.

Le British National Party, bien sûr, a des racines dans le national-socialisme et la sous-culture skinhead violente. C’est parce que les nationaux-socialistes et les skinheads virent les problèmes du multiculturalisme et de l’immigration non-blanche et furent prêts à les combattre des décennies avant les banlieusards modérés de la classe moyenne qui se tournent maintenant vers le BNP recentré.

Beaucoup des radicaux [Vanguardists] les plus engagés du BNP furent poussés au départ ou furent dégoûtés quand Nick Griffin se lança dans le recentrage du parti. Mais certains vieux combattants désintéressés sont encore là (quand Griffin commença ses réformes, ils choisirent simplement de fermer les yeux et de penser à l’Angleterre).

Maintenant le Searchlight suggère à Griffin et aux modérés que la seule chose les séparant du pouvoir est les seize nazis et skinheads restants dans leurs rangs. S’ils acceptent le conseil, le résultat sera encore plus de conflits internes dans le BNP et les milieux nationalistes blancs dans le monde. Mission accomplie.

Je rêve du jour où notre mouvement sera suffisamment mûr pour que de telles suggestions de nos ennemis ne passent pas le test du rire. Jusque-là, je pense que nous pouvons espérer que nos ennemis mourront simplement de rire en nous regardant.