Interview de Harold Covington

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English original here [2]

GJ: Pourriez-vous nous donner une brève autobiographie et nous dire comment vous vous êtes impliqué dans le Nationalisme Blanc ?

Harold Covington: Je suis né à Burlington, Caroline du Nord, en 1953. J’ai reçu ma première dose de réalité raciale à l’âge de 15 ans quand on me jeta dans un lycée [racialement] intégré, à Chapel Hill, NC qui était mauvais selon les standards de l’époque (1968) mais qui bien sûr était un jardin d’enfant comparé à la situation raciale qui existe dans nos écoles aujourd’hui. Tout ce que nous avions à craindre à mon époque, c’était des Noirs avec des couteaux plutôt que des gangs organisés et des dealers armés d’armes semi-automatiques, et bien sûr il y avait les SDS hippies toqués de type radical, dont j’ai remarqué dès cette époque que beaucoup d’entre eux semblaient être des Juifs. Les homosexuels n’entraient même pas dans l’équation à cette époque, et les drogues à l’école étaient seulement de la bière et de l’herbe et du LSD, pas de l’ecstasy ou de la coke ou du crack.

Je ne me lancerai pas dans une longue digression sur les diverses et horribles expériences raciales que j’ai eu au lycée, mais le jour où je suis finalement parti d’ici, j’ai regardé en arrière et j’ai fait un vœu personnel silencieux que je consacrerai ma vie à veiller d’une manière ou d’une autre à ce qu’aucun jeune Blanc ne soit à nouveau contraint de passer par ce que j’avais connu dans ce lieu. Encore une fois, je ne réalisais pas que mes problèmes avaient été relativement bénins et que les choses deviendraient terribles au cours de ma vie.

Pour des raisons que je ne développerai pas, essentiellement dues au fait que mon père était un psychopathe, il me chassa de la maison familiale et j’entrai dans l’armée des Etats-Unis à l’âge de 17 ans. Mes expériences dans l’armée me procurèrent une dose supplémentaire de réalité raciale, bien qu’encore une fois je comprends que ce n’était rien comparé à ce que les jeunes engagés Blancs connaissent aujourd’hui alors que l’armée a par désespoir abaissé les critères de recrutement pour inclure les drogués, les criminels, les violeurs, etc.

J’ai fait mes classes à Fort Polk en Louisiane, et ensuite j’ai été envoyé à la formation pour l’infanterie à Fort Jackson en Caroline du Sud et à l’Ecole des Rangers de Fort Benning en  Géorgie. A Fort Jackson j’ai trouvé au mess un livre de poche intitulé L’Ordre de la Tête de Mort, par un Allemand nommé Heinz Höhne. L’un des rares parmi les études sur le Troisième Reich, le livre était en fait raisonnablement objectif, et il eut l’effet de me convertir plus ou moins au national-socialisme. A ce jour je reste un national-socialiste dans mon attitude personnelle. Alors que j’étais affecté à Schofield Barracks à Hawaii, je rejoignis le National Socialist White People’s Party (NSWPP), qui avait été fondé par George Lincoln Rockwell, et qui était alors dirigé par un homme du nom de Matt Koehl. Je formai une unité d’un groupe de combat du Parti appelé la White Servicemen’s League [Ligue des Soldats Blancs] et je parvins à être rendu à la vie civile avant terme, bien que dans des conditions honorables. De nos jours, bien sûr, j’aurais probablement fini à Leavenworth pour cela.

Après avoir quitté l’armée je servis dans les permanents du NSWPP à son Q.G. de El Monte en Californie, sous les ordres du maintenant légendaire lieutenant Joseph Tommasi, qui fut assassiné en 1975. Je devins ensuite rédacteur du journal du Parti, White Power, à Arlington en Virginie. En 1974 je travaillai pour une société du bâtiment à Johannesburg en Afrique du Sud pendant environ six mois, et ensuite j’allai en Rhodésie et je rejoignis l’armée rhodésienne. En 1976 je fus expulsé de Rhodésie pour mes activités avec le Parti des Blancs de Rhodésie, un parti proto-NS, en même temps que deux de mes compatriotes américains, Eric Thomson et Jeffrey Spencer. C’est un exemple intéressant de la situation où les conservateurs sont nos pires ennemis. Je fus expulsé sur les ordres personnels de Ian Smith, et nous savons tous ce que le conservatisme de Mr. Smith a fait à la Rhodésie.

A partir de là ce fut l’habituelle et longue histoire du Mouvement, avec des groupes différents, des approches différentes, toutes étant à peu près des impasses parce qu’on ne peut fondamentalement rien faire sur une base purement américaine pour stopper le déclin final de la civilisation occidentale sur ce continent, du moins pas sans l’aide d’un niveau de force armée que, sur le plan pratique, le Mouvement n’aura jamais à sa disposition.

En 1982 je partis plus ou moins en cavale pour cinq ans à cause d’une situation légale dont je ne suis pas encore certain qu’elle soit complètement sûre pour moi, étant donné la nature paranoïaque de nos seigneurs et maîtres ces jours-ci et leur désir de trouver quelque chose, n’importe quoi, à utiliser comme excuse pour me jeter dans une cellule à coté de celles de Bill White et Matt Hale. Je finis par arriver en Irlande, qui à cette époque n’avait pas de traité d’extradition avec les USA, à cause de l’embarras et des complications politiques qui auraient pu être causés au gouvernement de Dublin si des hommes de l’IRA avaient été extradés d’une rive de l’Atlantique vers l’autre.

J’appris beaucoup en Irlande. Je ne passai pas seulement mon temps à siroter de la Guinness dans les pubs ; je lus tous les journaux et regardai la RTE et la BBC Northern Ireland, je fis des excursions dans le Nord, je parlai à certaines personnes (très prudemment) et je m’assis tranquillement dans certains pubs bien connus de l’IRA pour boire une pinte ou deux de Smithwick’s, écoutant et observant. En fait, en Irlande j’ai vu comment les choses se passent dans le monde moderne, pas dans l’Allemagne des années 30, et ce fut une éducation inestimable.

Il est exact que l’IRA n’a pas gagné au sens littéral du terme, mais tout communistes qu’ils soient (et je sais cela) cette petite bande d’hommes et de femmes dévoués de la classe ouvrière blanche amenèrent une grande puissance militaire démocratique occidentale au point mort, et forcèrent les Brits à les acheter au lieu de les écraser. Comme Rocky Balboa, ils ont joué quinze rounds complets contre Godzilla et à la fin ils étaient toujours debout. La leçon que j’ai tirée de cela et d’autres événements dans les vingt dernières années, c’est que cela peut être fait.

En 2000, à la suite de ce que Morris Dees fit au Pasteur Butler, je pris finalement ouvertement parti pour le séparatisme blanc territorial sous la forme de l’Impératif du Nord-Ouest [Northwest Imperative].

GJ: Pouvez-vous expliquer l’Impératif du Nord-Ouest, et nous dire comment vous en êtes venu à y croire ?

Harold Covington: L’Impératif du Nord-Ouest est basé sur la conviction, une conviction exacte, que les Etats-Unis d’Amérique sous leur forme actuelle sont condamnés, et qu’il est nécessaire pour la survie physique de la race blanche que nous établissions une Patrie pour tous les nôtres à l’échelle mondiale quelque part sur le continent nord-américain. L’économie, la démographie et la logistique dictent que la meilleure localisation pour une telle Patrie se trouve ici dans le Nord-Ouest Pacifique. De plus, nous avons ici une longue histoire d’engagement et de martyre dans le Nord-Ouest : Bob Mathews et les hommes de The Order, Sam et Vicky Weaver, Gordon Kahl, et notre dernier martyr du Front du Nord-Ouest, Jeff Hughes de Vancouver au Canada.

L’essence de l’Idée du Nord-Ouest est de réduire le problème à des proportions gérables. Nous sommes simplement trop faibles, désorganisés, et trop peu nombreux pour prendre le contrôle des Etats-Unis, et nous devons accepter le fait que cela n’arrivera pas. Au lieu de nous inquiéter d’un immense continent et de 300 millions de gens pour la plupart hostiles, nous réduisons le problème géographiquement et démographiquement à trois Etats et demi avec environ 12 millions d’habitants, principalement des Blancs. Etant donné l’inévitable implosion à venir des Etats-Unis et l’effondrement de l’autorité centrale à Washington D.C., lorsqu’ils seront à court d’argent pour payer leurs mercenaires, leurs bureaucrates et leurs forces de l’ordre, l’Impératif du Nord-Ouest est faisable au sens où aucun autre plan n’a jamais été aussi faisable.

L’Impératif du Nord-Ouest réduit aussi le problème à celui d’une guerre coloniale, et il y a de nombreux modèles durant le siècle dernier montrant la manière de mener et de gagner une guerre coloniale. L’objectif est de rendre le territoire disputé ingouvernable et de le transformer en une immense taupinière qui coûtera à la puissance occupante toujours plus d’argent, d’hommes et de ressources jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter l’hémorragie et qu’elle liquide l’affaire. La déclaration la plus importante dans tous mes romans sur le Nord-Ouest, si importante que je la fais dire à plusieurs reprises par divers personnages dans mes quatre livres, est celle-ci : « Dans une guerre coloniale, ce ne sont jamais les généraux qui capitulent. Ce sont les comptables ».

GJ: Pouvez-vous nous dire ce que vous faites pour promouvoir l’idée d’une patrie du Nord-Ouest et pour préparer sa réalisation concrète ?

Harold Covington: Nous avons formé le « Parti » des romans du Nord-Ouest, appelé le Front du Nord-Ouest [Northwest Front], bien qu’il ne soit pas encore vraiment un Parti et qu’il ne le sera vraisemblablement pas durant quelque temps. Pour l’instant il est juste ce que le nom indique, un large front plutôt qu’un parti. Nous avons la participation de gens qui sont impliqués dans d’autres groupes et de gens qui ne sont impliqués dans aucun groupe. Il n’y a pas de statut d’adhésion formelle, pas de chaîne de commandement, et pas de hiérarchie. Nous apportons l’appui que nous pouvons apporter à quiconque vit ici ou est prêt à venir ici dans la Patrie et à travailler pour l’indépendance du Nord-Ouest.

En fin de compte, cela devra changer, bien sûr. Pour finir il devra y avoir un Parti révolutionnaire combattant discipliné de soldats politiques, mais cela nous demandera pas mal de temps. Les Américains Blancs sont les gens les plus négligents, les plus paresseux, les plus narcissiques et les plus indisciplinés dans le monde, et ils ne peuvent simplement pas concentrer leur esprit sur un concept européen comme celui du soldat politique. Pas encore. Ils devront changer, ou ils disparaîtront de la surface de la terre.

GJ: Comme la plupart des gens dans le mouvement racialiste aujourd’hui, mon éveil et mon éducation ont été énormément aidés par l’internet. Vous avez-vous-même une présence substantielle sur le web. Pourtant vous êtes connu comme critiquant fortement la forte dépendance du mouvement vis-à-vis de l’internet. Pouvez-vous expliquer vos vues sur les vertus et les limites de l’internet pour le nationalisme blanc ?

Harold Covington: L’internet est une réalité de la vie du XXIe siècle. Je comprends et j’accepte cela. Il ne peut pas plus être désinventé que la poudre à canon ou la puissance nucléaire. Le Net est devenu un mal nécessaire, mais un mal tout de même, à mon avis.

D’une part, l’internet est largement stérile politiquement. Il ne produit presque rien à part davantage de Net. Quelqu’un voit un grand site web pro-Blanc et il s’en inspire avec enthousiasme – pour construire un autre site web. Il y a cette immense déconnexion entre ce qui est essentiellement un monde de fantaisie dans le cyberespace et le monde réel, où des Blancs sont au chômage et où des familles blanches expulsées commencent à vivre dans des villes de tentes appelées Obamavilles.

L’internet donne au mâle blanc une impression de satisfaction sans avoir à se donner du mal pour l’obtenir. Il s’assoit devant son ordinateur après le travail avec un bol de nachos et quelques bières fraîches, il fait un tour sur VNN ou surfe sur le web à la recherche de documentation raciale, peut-être il envoie un message ou deux, et à la fin de la soirée il va se coucher avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose, mais il n’a rien accompli. Tout ce qu’il a fait est de générer des mots, et les mots ne valent rien sur cette terre s’ils ne se transforment jamais en action physique.

L’internet fournit au mâle blanc un substitut pour l’action, et un endroit où il peut se cacher. Oui, je comprends que la plupart d’entre nous ont des emplois et des familles et des foyers à protéger, mais le fait demeure qu’à un certain moment nous devrons nous lever une fois de plus, comme des hommes, et pas garder la tête et les yeux baissés et traîner des pieds en présence de nos seigneurs et maîtres juifs et libéraux. L’internet ne facilite pas le renforcement de l’ancienne vertu de notre peuple, que nous avons besoin de redécouvrir avant toute autre : le simple courage physique.

Finalement, l’internet fournit quelque chose à quoi notre peuple hautement dysfonctionnel ne peut pas résister : le mauvais comportement sans risque de conséquences. Ce n’est pas seulement un phénomène propre au Mouvement ; c’est un phénomène propre aux Blancs. L’internet est une maison de fous, et tout le monde le sait. L’internet est le lieu où les gens malades et tordus et souvent complètement détraqués vont vomir. Je n’ai jamais vu quelque chose ressemblant à la grossièreté, à la dépravation, à la stupidité, et à la folie complète que je trouve sur internet chaque jour. Je connais des gens très ordinaires et apparemment stables, fonctionnels et prospères qui s’assoient devant leur écran et qui reçoivent d’un seul coup la visite de Mr. Hyde. Vous avez entendu parler de la découverte de l’Enfant qui est en nous ? C’est comme si l’attrait du mauvais comportement sans risques sur internet déchaînait le Cinglé qui est en nous.

Tout cela ayant été dit, l’internet demeure le seul média de communication de masse auquel nous avons accès, le seul endroit qui fournit quelque chose ressemblant un peu à un terrain de jeu à égalité, et c’est probablement pourquoi les Juifs et le gouvernement le haïssent tellement. Que nous aimions internet ou que nous le haïssions, il semble que nous ne puissions pas nous en passer.

GJ: Beaucoup des nôtres s’attardent sur les signes négatifs, et il y en a une quantité. Voyez-vous des signes positifs ? Pensez-vous qu’il y ait de bonnes raisons d’espérer ?

Harold Covington: Oh, oui, certainement. Tant que l’on ne confond pas l’espoir avec l’optimisme.

D’une part, un truisme historique dit que rien ne dure éternellement. Cette causette de Francis Fukuyama disant que la démocratie libérale est la « fin de l’histoire » est du crottin de cheval. Tout finit, et le présent ordre mondial sioniste finira aussi, et peut-être bien durant le temps de vie de ceux qui naissent aujourd’hui. Il ne finira peut-être pas de la manière dont nous voudrions qu’il finisse, et il se peut qu’il entraîne la race blanche et la civilisation occidentale dans sa chute, mais oh oui, il finira. Notre tâche pour cette génération et pour celles à venir est de nous assurer que nous survivrons à l’effondrement de ce mal massif, avec au moins quelque semblant de civilisation occidentale.

D’autre part, malgré toutes nos faiblesses et tous nos défauts, nous sommes encore la race la plus intelligente et potentiellement la plus brave et la plus intrépide sur la terre. Il faut plus de 100 ans de lavage de cerveau libéral, de politiquement correct, et de Happy Meals de McDonalds pour contaminer tout un génotype humain et provoquer son extinction. Tout au fond de nous, nous sommes encore les hommes que nos ancêtres étaient, simplement parfois c’est tellement au fond de nous que nous ne pouvons pas lire notre programme génétique.

Nous pouvons faire cela. Nous pouvons battre ces salopards, au moment que nous choisirons. La question est, le choisirons-nous ? Le Weltfeind compte sur sa capacité à obscurcir notre lumière raciale dans un brouillard de questions, d’indécision, d’introspection, de corruption et d’apathie, à entraîner le monde entier dans les teintes grises où le Juif prospère. Si nous réalisons la clarté morale dans nos âmes nous retrouverons notre courage, et quand nous aurons retrouvé notre courage nous leur arracherons le cœur.

GJ: L’une des choses qui m’ont le plus frappé dans vos quatre livres sur le Nord-Ouest est l’attitude de grand sérieux moral que ces romans communiquent, et je pense que c’est un correctif précieux à l’éthos général du mouvement qui est un éthos d’autosatisfaction émotionnelle. Mais vous savez mieux que moi comment communiquer cela. La plupart des nationalistes blancs acceptent que notre race aille vers sa disparition. Que leur faut-il de plus pour devenir sérieux ?

Harold Covington: La réponse classique à cela est que les choses doivent devenir si mauvaises que chaque homme, femme et enfant blanc sera personnellement affecté dans sa propre vie par la présente crise de civilisation. Ils doivent perdre leurs maisons, leurs emplois, leurs voitures de sport et leurs écrans plasma TV et toutes leurs bières fraîches dans le frigo. C’est certainement vrai dans une certaine mesure, et maintenant c’est enfin en train de commencer à arriver pendant ce début de la Dépression Obama.

Mais je crois qu’il faudra plus que cela. Il faut qu’il y ait un véritable réveil spirituel pour brûler toutes les couches d’excréments que les Juifs ont entassées autour de nos âmes. Les nôtres doivent une fois de plus apprendre à valoriser quelque chose de plus élevé que leur propre vie privée et leur propre confort matériel. J’ai personnellement trouvé cela dans le national-socialisme, d’autres le trouvent dans la religion, mais l’un des avantages de transformer cela en une guerre coloniale est que cela permet la création d’un nouvel (ou plutôt ancien) idéalisme dans nos cœurs, un nationalisme laïc qui aspire à la création d’un nouveau pays, libéré des oppresseurs étrangers. Cela marchera. Demandez aux Irlandais.

GJ: Au début de votre carrière, vous étiez un national-socialiste déclaré. Comment votre pensée a-t-elle changé depuis ? A votre avis, quelles sont les vérités durables dans le national-socialisme, et quelles sont ses limitations ?

Harold Covington: Je suis tout autant national-socialiste que je l’étais avant. La vérité durable du national-socialisme se trouve dans un slogan : « Notre race est notre nation ». Le national-socialisme affirme la primauté de la race sur les aspects moins importants de l’existence humaine, comme la religion et la nationalité.

J’ai néanmoins fini par comprendre que la plupart des Américains sont totalement non-équipés spirituellement pour accepter une telle doctrine. Ils ne parlent pas le langage. Ils n’ont simplement pas été programmés de cette manière, et bien sûr 70 ans de propagande juive haineuse, de présentation fausse et de déformation n’ont rien arrangé. Du temps de ma jeunesse dans le vieux Parti, nous pensions que par un processus de longue et lente éducation nous pourrions éloigner un nombre suffisant des nôtres de la vision juive et leur faire voir la vérité, mais nous n’y sommes jamais parvenus et maintenant nous sommes à cours de temps. Pour le dire simplement et fortement, il s’agit maintenant de survie raciale, et cela doit prendre la première place dans notre stratégie.

Pour pouvoir convaincre les gens, vous devez d’abord vous placer sur une base de communication crédible avec eux, et vous ne pouvez pas faire cela en les confrontant immédiatement à des symboles et des idées qu’ils ont été conditionnés à rejeter depuis leur naissance. Chaque principe essentiel du national-socialisme a une circonlocution parfaitement raisonnable et compréhensible qui peut être utilisée dans le contexte américain de manière à dépasser les mécanismes de rejet socialement engendrés qui ont été implantés dans les cerveaux des Blancs. Appelez ça du national-socialisme allégé, si vous voulez. Je n’aime pas ça, mais l’urgence de notre crise raciale passe avant mes sentiments personnels.

GJ: Quels sont les livres, les auteurs et les événements historiques qui ont le plus modelé votre version particulière du nationalisme blanc ?

Harold Covington: En plus des ouvrages et de l’histoire nationaux-socialistes ? Avant tout il y a la vie et l’œuvre du Commandant George Lincoln Rockwell. Il y a la Guerre Civile américaine, bien sûr. Je suis né et j’ai été élevé au fin fond du Vieux Sud, à l’époque où c’était une chose parfaitement normale de posséder des drapeaux confédérés et où il était encore possible de voir les héros confédérés représentés d’une manière positive à la TV et dans les bandes dessinées, etc.

Pâques 1916 et la Guerre d’Indépendance irlandaise est un autre exemple évident. Je pense que la situation en Irlande dans les années 1920 est probablement assez proche de notre situation aujourd’hui, dans la mesure où un parallèle peut être fait. Enfin nous pourrions tirer quelques leçons de la Guerre Civile espagnole, que j’ai toujours aimée – la dernière guerre à avoir été vraiment gagnée par le bon camp.

Mes principaux mentors dans le Mouvement furent le major William Gaedtke, le dernier dirigeant du vieux America First Committee (celui de Lindbergh) et le pasteur Robert Miles. Ils m’ont appris les ficelles. J’ai aussi appris beaucoup de Matt Koehl. Je n’aurais jamais cru dire cela, et je ne suis toujours pas d’accord avec ce que Koehl fit au NSWPP, mais après trois décennies je comprends maintenant pourquoi Koehl a fait beaucoup des choses qu’il a faites.

GJ: J’ai vraiment aimé vos romans. J’ai fait une recension du Northwest Quartet [= les quatre livres sur le Nord-Ouest], et j’ai lu aussi Slow Coming Dark, Fire And Rain, et plus récemment The Stars In Their Path, ainsi que la collection Other Voices, Darker Rooms. Qui sont vos principales influences littéraires ? Lesquels de vos ouvrages préférez-vous et pourquoi ?

Harold Covington: Mon père était un lecteur de science-fiction dans les années 50 et 60, et il avait ces gros cartons de vieux albums de science-fiction à la cave, incluant beaucoup de vieux Ace doubles qui coûtaient 50 cents à cette époque et qui vaudraient probablement quelques centaines de dollars chacun aujourd’hui si vous en possédiez un exemplaire intact. Ils étaient écrits par tous les grands auteurs de SF des années 50 et 60 : Robert A. Heinlein, Brian Aldiss, Philip K. Dick, Alfred Bester, Edmond Hamilton, Alan E. Nourse, Andre Norton, Ray Bradbury, etc. Ce furent mes premières grandes lectures, et ensuite à partir de l’âge de 14 ans environ j’ai découvert (je ne me souviens plus à quelle occasion) H. P. Lovecraft, et j’ai tout de suite adoré ça. J’emporte toujours avec moi les trois volumes de la Maison d’Arkham, partout où je vais.

Mes romans sur le Nord-Ouest sont des polémiques purement politiques, où je dis des choses qu’il vaut mieux ne pas dire ouvertement dans d’autres contextes. Ils sont là dans le but de transmettre des idées et de diffuser des informations pratiques en utilisant ce que Lénine appelait la « langue d’Ésope », le langage de la fable. Ma véritable fiction, des romans comme The Stars In Their Path, The Renegade, Vindictus, etc., ne sont pas vraiment « influencés » par quiconque ou quoi que ce soit. Ce sont juste des histoires qui naissent dans mon cerveau fébrile et que je dois purger en les racontant et en les laissant sortir.

Quant à mes préférés, à part le Quartet, qui ne compte pas parce que ce ne sont pas vraiment des romans au vrai sens du mot, j’aimerais dire que The Madman and Marina [dans Other Voices, Darker Rooms] est le meilleur texte court que j’ai jamais écrit. Il se peut même que ce soit le meilleur texte parmi tous – j’ai reçu un jour un e-mail d’un correspondant à Saint-Pétersbourg me disant qu’il ne croyait pas que mon nom était Covington, que je devais être un Russe écrivant sous un pseudonyme américain, parce que seul un Russe pouvait produire une histoire aussi dostoïevskienne. Je considère cela comme la meilleure recension que j’ai jamais eue.

Mon favori personnel parmi les romans longs ? The Stars In Their Path, je dirais. Comme tous mes autres livres il raconte une histoire, mais j’utilise la réincarnation comme un procédé pour continuer à raconter la même histoire encore et encore et encore, d’une manière différente chaque fois et avec des personnages différents, plutôt que tirer le même complot à partir de 100.000 mots de remplissage. Je pense que c’était ingénieux, si je puis dire cela moi-même.

GJ: Dans le Northwest Quartet et dans Fire And Rain, j’ai été particulièrement impressionné par la manière dont vous parvenez à fusionner un drame intense avec une comédie légère, l’éloquence classique avec l’argot et la vulgarité de la culture populaire. On pense à Joss Whedon et Quentin Tarantino. Prêtez-vous attention à la culture populaire ?Regardez-vous les films ou la télévision ? Nommez quelques-uns de vos auteurs, réalisateurs, films, spectacles TV préférés.

Harold Covington: Je ne regarde plus la télévision, et depuis longtemps. Ce n’est pas seulement parce qu’elle est judaïsée à fond et politiquement nauséabonde, c’est parce qu’elle est simplement stupide. Débile. Je jette un coup d’œil de temps à autre sur hulu.com, et je n’y vois rien qui me pousserait à reprendre le câble. Pourquoi payer 75 dollars pour des bêtises ?

Les films, c’est autre chose. Les DVD d’occasion chez Blockbuster sont à peu près la seule forme de récréation que je puisse m’offrir, en plus d’une carte de bibliothèque. Dans ce sens, oui, j’ai réussi à rester suffisamment en contact avec la culture populaire, en particulier celle des jeunes Blancs (aussi négrifiée qu’elle soit), de sorte que je peux rendre crédibles mes jeunes personnages. Je le pense, en tous cas. Aucun de mes jeunes lecteurs ne s’est plaint, jusqu’ici.

Il y a certains films qui me laissent complètement indifférent, comme Naked Lunch, et il y en a certains autres que je trouve fascinants parce qu’ils sont incroyablement bizarres, comme Dark Star et la version américaine Kingdom Hospital, où l’IMHO est vraiment la chose la plus étrange jamais montrée à la télévision. Ma propre collection de DVD inclut Henry the Fifth (version de Kenneth Branagh), Zulu, The 13th Warrior, The Outlaw Josey Wales, et quelques films loufoques des années 70 comme Time After Time et Absolution. J’ai donné à quelques amis à moi les cinq premiers épisodes de Sharpe’s Rifles. J’aime beaucoup les films turbulents et distrayants, comme vous voyez.

GJ: Prévoyez-vous d’écrire d’autres romans ?

Harold Covington: En ce moment, je dirais probablement pas. J’ai bien d’autres choses en tête. Il y a une limite à ce qui peut être accompli via la fantaisie et la création d’un mythos fictionnel. Si je n’ai pas encore réussi à donner une vision du possible à notre peuple dans les quatre romans déjà existant sur le Nord-Ouest, je n’y parviendrai probablement jamais. Je me concentre donc maintenant sur la tentative de transformer la vision en réalité au moyen du Front du Nord-Ouest, le « Parti » des romans, et c’est une gageure. Faire sortir les « nôtres » de derrière leurs ordinateurs et leur faire accomplir un acte physique dans la vie réelle et dans le monde réel, c’est comme un arrachage de dents. La moitié de mes contacts ne répondent même pas à un e-mail.

J’ai quelques bribes de romans et d’histoires par-ci par-là dans des papiers et dans mon ordinateur, plus quelques idées que j’aimerais utiliser si j’en avais le temps et la situation qui s’y prête (comme la longue peine de prison pour quelque ridicule accusation fabriquée dont je suis sûr que nos seigneurs et maîtres aimeraient m’accabler). La principale idée est une sorte de version adulte de la série Harry Potter, où une société secrète de puissants esprits aryens opérant dans une sorte d’autre monde juste au-dessus de cette dimension utilise ses pouvoirs magiques pour empêcher la destruction de notre peuple désirée par le Grand Seigneur juif du Monde Obscur, correspondant à Sauron, bien que cela devrait certainement être un peu plus convainquant que cela. Mais je doute d’avoir le temps pour ça. J’ai besoin de consacrer le temps qui me reste à bâtir quelque chose dans le monde réel.

GJ: The Stars In Their Path m’a surpris parce que c’est un roman plutôt « métaphysique ». A mon avis, vous avez tout à fait raison de conseiller aux nationalistes blancs d’être neutres sur les questions religieuses. Mais vous êtes aussi un citoyen privé. En tant que citoyen, pouvez-vous nous parler de vos croyances religieuses et métaphysiques et de la manière dont vous y êtes parvenu ?

Harold Covington: Je crois en la réincarnation parce que j’ai moi-même vu et connu des événements qui m’indiquent qu’elle fait au moins partie du processus que traverse l’âme ou la personnalité humaine après la mort. Je n’entrerai pas ici dans les détails de ces expériences, parce que ma vie présente est entièrement consacrée aux 14 Mots et que de telles croyances ne sont pas vraiment pertinentes pour mon travail racial. Nous sommes destinés à vivre notre  vie dans ce monde, pas dans l’autre. Ma vision-du-monde métaphysique m’a fourni un  précieux appui spirituel, en ce que je ne crains pas la mort, bien que probablement n’importe quel « kamikaze » islamiste puisse dire la même chose.

Quand j’étais dans la savane en Rhodésie, par exemple, je n’ai jamais eu peur d’être tué. Revenir sans bras ou sans jambes à cause d’une mine, ou aveugle, ou dans une chaise roulante, cela m’horrifiait vraiment, mais pas la mort, et c’est une ressource spirituelle bien utile. Mais je n’insiste pas sur ces croyances, et je ne tente pas non plus de les imposer aux autres. Je ne me sens pas une âme de missionnaire pour la seule raison que je les ai, et d’autres auront le temps de les découvrir durant leurs vies, et ce qu’ils croient n’a pas vraiment d’importance. L’important est que leur bateau flotte. Pour moi la question est résolue – encore une fois, c’est simplement un bon atout pour un révolutionnaire.

GJ: Il est déprimant de voir combien d’efforts sont consacrés à des choses auxquelles nous ne penserions pas longtemps si nous reconnaissions simplement le fait que nous allons mourir, et que nous ne savons pas quand. Cela peut arriver n’importe quel jour. Qu’est-ce qui donne un sens à la vie humaine d’après vous ? Pensez-vous qu’il existe un sens et un but plus grands pour l’univers ? Pensez-vous que cela soit relié aux vies individuelles ?

Harold Covington: A l’opposé de ma certitude concernant la réincarnation, j’ai une attitude plutôt zen concernant le sens de chaque vie individuelle. Savoir qu’on aura droit à plusieurs tours n’est pas une excuse pour se relâcher. Ce monde est une école où nous sommes envoyés pour apprendre et grandir en tant qu’êtres spirituels individuels. On commence par le jardin d’enfants et on passe par les différentes classes, puis le lycée, l’université, et peut-être ensuite quelque travail cosmique, qui sait ? Voilà l’idée. Les gamins qui tirent au flanc et qui tentent juste de s’esquiver à l’école ne tournent pas bien en général, et c’est la même chose pour les esprits humains. Karmiquement parlant, il est possible de « redoubler une classe » de nombreuses fois, et d’être forcé de répéter les mêmes expériences et de faire face aux mêmes obstacles jusqu’à ce qu’on se mette au boulot, qu’on triomphe de ces obstacles, et qu’on se développe de la bonne manière.

Il n’y a absolument rien de mal à l’ambition spirituelle et à la recherche de l’excellence, à vivre sa vie avec le but de laisser derrière soi un monde meilleur que celui qu’on a trouvé à sa naissance. En fait c’est la manière dont nous devrions tous vivre, bien que la plupart des gens ne le font pas, inutile de le dire. Idéalement chaque vie humaine devrait accomplir quelque chose, et cela implique de triompher des défauts et obstacles physiques, spirituels et caractériels qui font partie de la vie. A mon avis, puisque le résultat final concernant le sort d’un individu est décidé à l’avance de toute façon, la manière dont vous jouez la partie est en fait l’aspect le plus important de tous, parce que c’est ce que vous emporterez avec vous dans votre prochaine existence.

GJ: Une pensée qui me réconforte dans les moments les plus sombres est le fait que, longtemps après que la Terre sera transformée en cendres dispersées dans l’immensité de l’espace, les ondes radio portant la musique de Bach et Mozart et Wagner continueront à voyager au loin, et trouveront peut-être des oreilles dignes de les entendre (bien sûr toutes les saloperies émises depuis le début seront là aussi). La musique compte-t-elle beaucoup pour vous ? Quels sont quelques-uns de vos genres, musiciens et compositeurs favoris, et pourquoi ?

Harold Covington: Concernant la musique classique j’aime beaucoup Wagner, bien sûr, ainsi que Mozart, Verdi, le chant grégorien et la musique liturgique orthodoxe de l’Est, Gesualdo, Hildegarde von Bingen, et Aaron Copland, l’un des rares Juifs à qui j’aurais envie de décerner le statut d’« Aryen honoraire ».

Mais en fait je n’écoute pas beaucoup de classique ; elle demande de la concentration pour être appréciée, et la plupart du temps j’écoute en travaillant ou en écrivant. Pour certains de mes fans j’ai fait une cassette mixée que j’ai appelée la Northwest Soundtrack, consistant en certains morceaux d’ambiance que j’écoutais en écrivant certaines parties des romans du Quartet, et cela allait de la musique symphonique celtique et des CD de Granuaile, Pilgrim, et Relief of Derry à la musique rock de Joe Walsh et Jefferson Airplane, aux cornemuses, à la musique de films et au bluegrass.

Les trois principales collections musicales que j’écoute sur mon ordinateur en travaillant sont intitulées « Irlandaise », qui inclut Enya, les Chieftains, les Corrs, Bothy Band et Planxty ; « Sudiste », qui commence par Ralph Stanley et continue avec Waylon Jennings, Flatt and Scruggs, Steve Earle, Mike Cross, et Grandpa Jones ; et finalement « Rock », qui inclut Jefferson Airplane, Phil Collins, The Who, les Rolling Stones, et Runrig, entre autres.

GJ: Quelles sont les meilleures choses que vous avez faites dans votre vie jusqu’ici, et quelles choses regrettez-vous d’avoir fait ou de ne pas avoir fait ?

Harold Covington: La meilleure chose, ce sont mes enfants. Ils me méprisent, bien sûr, ayant été soigneusement élevés dans ce sens par les autres membres de ma famille, et ce fait n’a pas le moindre iota d’effet sur mon amour pour eux. Ce n’est pas de leur faute, et de plus vous ne pouvez pas vraiment en vouloir à quelqu’un dont vous avez changé les couches. Le fait est qu’ils existent, et j’espèce qu’un jour ils auront des enfants à eux et qu’ils réussiront mieux avec eux que je n’ai pu le faire.

La chose que je regrette le plus, c’est de ne pas avoir proposé l’idée du Nord-Ouest il y a de nombreuses années, quand j’ai su et compris que c’était la voie à suivre. Certainement après Ruby Ridge je savais que c’était un sacrifice que nous ne pouvions pas ignorer ou dénigrer en continuant à gaspiller notre temps avec des stratégies qui étaient des échecs complets, ou même pire, en continuant simplement à dériver. Pourquoi je ne me suis pas avancé en 1992 en proclamant ce que je savais être la vérité, cela inclut beaucoup de facteurs complexes, certains d’entre eux pas très glorieux pour moi. Il fallut le martyre du pasteur Butler pour que je fasse finalement appel à tout mon courage. J’ai mentionné une partie de ce processus de croissance, mais je n’aurais pas dû mettre aussi longtemps, et si le NF manque maintenant de temps, c’est en grande partie de ma faute. Je le regrette profondément, et j’espèce que je pourrai réparer cela durant le temps qui me reste.

GJ: Je connais beaucoup de jeunes nationalistes très brillants et très prometteurs. Je leur ai recommandé vos romans, je leur en ai même donné des exemplaires, et ils ont été nettement influencés. Quel est votre conseil pour les jeunes nationalistes ? Si vous aviez un fils de 19 ou 20 ans, se lançant dans la vie adulte, que lui diriez-vous ?

Harold Covington: Aussi conventionnel que cela puisse paraître, mon premier conseil (que je n’ai jamais pu donner à mon vrai fils dans la vie réelle) serait d’apprendre un métier. Acquérez un savoir-faire utile, quelque chose à vendre, qui amènera de la nourriture sur votre table et un toit au-dessus de votre tête.

Si vous voulez être politiquement efficace, vous devez commencer sur ces bases. Vous ne pouvez pas participer à une révolution en vivant sous un pont, et c’est là où sont orientés des millions de Blancs. Apprenez à réparer les jouets des riches lorsqu’ils sont cassés, apprenez à le faire correctement et à un prix économique, et vous aurez toujours du travail. Vous devez vous blinder financièrement en acquérant un savoir-faire pour lequel quelqu’un, quelque part, sera toujours prêt à vous payer. Quand vous aurez un toit au-dessus de votre tête, un véhicule à moteur en état de marche, et que vos besoins de base seront satisfaits, vous aurez votre base de départ pour une activité politique. Vous ne pourrez rien tenter autrement.

GJ: Merci.