Advocats et questions sexuelles :
Autres réflexions sur le « Quarté du Nord-Ouest » de Covington

[1]2,630 words

English original here [2]

Ce qui suit avait fini dans les passages coupés alors que je préparais « Naissance d’une Nation », ma recension du Quarté du Nord-Ouest [Northwest Quartet] de Covington, pour la publication [1]. J’avais décidé de couper ce passage par manque de place, et aussi parce que je pensais que même des critiques sérieuses semblaient mesquines au vu des énormes vertus du Quarté. J’ai retrouvé ce passage en rangeant mes dossiers, et j’ai décidé de le publier comme un essai indépendant parce qu’il fait écho – et les complète – à quelques très sages commentaires sur Occidental Dissent de la part de l’un des mes commentateurs favoris, qui écrit sous le nom de Trainspotter.

Le trait le plus problématique du Quarté du Nord-Ouest, comme pour les Carnets de Turner, est le penchant de l’auteur pour des fantaisies génocidaires, dirigées non seulement contre des non-Blancs, mais aussi contre des Blancs. Le plus fameux de ces passages dans les Carnets de Turner parle du « jour de la corde » durant lequel les traîtres à la race blanche, en particulier ceux qui se sont engagés dans des relations sexuelles interraciales, sont lynchés par milliers.

Covington dit clairement que la création d’une patrie blanche ne nécessiterait pas, et en fait ne pourrait pas nécessiter, une tuerie massive de non-Blancs, même si les scrupules moraux concernant les meurtres massifs de civils tendent à être mis de coté pendant les guerres. Une telle tuerie serait logistiquement impossible pour une petite armée de guérilla, et elle serait inutile, puisque Covington pense que la plupart des non-Blancs seraient poussés au départ simplement en détruisant leurs réseaux de soutien économiques et sociaux par des exécutions ciblées, des tabassages et des destructions de biens, principalement dirigés contre les Blancs qui profitent de leur présence et la facilitent.

Il est moins chirurgical et moins regardant concernant le choix de ses victimes blanches, durant la guerre de libération aussi bien que durant le « nettoyage » ultérieur. La liste noire de Covington contient non seulement des agents et des alliés blancs du régime, mais trois catégories entières d’individus : les avocats, les « race-mixers » (c’est-à-dire tous ceux qui ont eu des relations sexuelles interraciales, quel qu’en ait été le résultat), et les homosexuels. C’est problématique, parce que si le Nationalisme Blanc commence à faire des progrès dans le Nord-Ouest, ces idées seront médiatisées partout pour dégoûter les Blancs du Nationalisme Blanc et pour les mettre en conformité avec le système qui est en train de nous détruire. Au-delà de cela, ces erreurs sont en opposition avec le caractère généralement rationnel et pragmatique de la pensée politique de Covington.

D’abord, épargnons les avocats. Bien que l’exécution des avocats ait l’approbation du Barde, et que tout le monde connaisse une bonne blague sur les avocats, parmi les nationalistes blancs de ma connaissance, les avocats sont la profession la mieux représentée. Il semble donc stupide de traiter tous les avocats en ennemis, puisque cela poussera des individus à part cela sympathiques et utiles à chercher une protection dans les bras du système.

Ensuite, il est facile de comprendre pourquoi les nationalistes blancs voient les homosexuels comme des ennemis, puisque la communauté homosexuelle organisée fait partie intégrante de la coalition gouvernante anti-blanche. Au-delà de cela, le Nationalisme Blanc est imprégné d’une sous-culture conservatrice de droite, avec de forts courants de sentiment anti-homosexuel, qui sont constamment entretenus par la communauté homosexuelle organisée.

Mais la justification déclarée de Covington pour l’exécution des homosexuels est que l’homosexualité serait une maladie mentale. Je pense que l’homosexualité n’est ni un péché (une offense contre le Dieu des Juifs) ni une maladie, mais plutôt quelque chose qui pourrait être qualifiée de « condition sous-optimale naturelle », comme la calvitie ou la myopie ou une tendance à l’obésité.

Mais acceptons la prémisse de Covington, pour la discussion. Que dire alors de toutes les autres maladies mentales ? Covington ne précise pas si les gens atteints de mélancolie, les maniaco-dépressifs, les schizophrènes, les paranoïaques, les menteurs compulsifs, les kleptomanes, les alcooliques et autres victimes de maladies mentales seront voués à la mort.

La raison de cela est évidente : les homosexuels sont voués à la mort non parce qu’ils souffrent d’une maladie mentale, mais parce que la Bible – la Torah juive – nous le dit. C’est probablement la source de l’animosité extrême envers les « race-mixers » aussi. Pour dire le moins, c’est une erreur stupéfiante. Cela permet bien trop facilement de représenter les Nationalistes Blancs comme des péquenauds et des psychopathes imprégnés de Bible.

Cela sert aussi à pousser des individus à part cela sympathiques et utiles – qui ne sont peut-être coupables que d’un flirt homosexuel expérimental ou d’un flirt interracial au collège ou à l’armée, où de telles expérimentations sont courantes – à chercher une protection dans les bras du système.

Que dicterait la raison aryenne, par opposition à la superstition juive, concernant les homosexuels et les « race-mixers » ?

D’abord, ce n’est pas une politique ou une solution de postuler que si un Etat nationaliste blanc est fondé, il chassera ou tuera simplement les homosexuels sur son territoire, car inévitablement de nouveaux homosexuels apparaîtront (peu importe si c’est par nature ou par l’éducation, ou les deux). De plus, ces individus ne seront évidemment pas « l’un des leurs » (la coalition gouvernante anti-blanche), mais « l’un des nôtres » (une personne blanche racialement consciente, élevée dans une société racialement homogène et consciente d’elle-même).

Selon la prémisse de Covington, la politique qu’une société rationnelle adopte envers l’homosexualité est un exemple de la politique plus générale qu’elle devrait adopter envers la maladie mentale. L’attitude appropriée envers la maladie mentale n’est pas la haine, mais la pitié et la compassion. Il est raisonnable de craindre l’inconnu, mais déraisonnable de persister dans l’ignorance. L’idée selon laquelle l’homosexualité devrait être traitée comme un crime est une relique de l’époque obscure où les gens pensaient que les autres maladies mentales étaient des preuves de sorcellerie ou de possession démoniaque et devaient être « traitées » par la torture et la crémation sur le bûcher.

La maladie mentale n’est pas un crime. Si des gens mentalement malades commettent des crimes, nous punissons les crimes, pas la maladie. Ainsi il serait inhumain d’exiler ou de tuer nos proches simplement parce qu’ils souffrent de syndrome maniaco-dépressif ou de paranoïa. Il serait arbitraire de traiter l’homosexualité différemment. Si l’homosexualité est une maladie mentale, pas un crime, alors elle doit être traitée comme une maladie. Si elle peut être guérie, alors guérissons-la. Si elle ne peut pas être guérie mais qu’on peut vivre avec, avec vivons avec. Si elle est génétiquement déterminée, alors dépistons-la et tentons de diminuer sa représentation dans la prochaine génération (si l’homosexualité a une composante génétique, alors les homosexuels ne devraient pas être encouragés à « transmettre » leurs gènes à leurs enfants, mais à vivre en tant qu’homosexuels et à laisser leurs gènes en-dehors de la prochaine génération).

Dans une société saine, les gens devraient bien sûr être libres de fréquenter ou d’éviter les homosexuels, de même qu’ils sont libres de fréquenter ou d’éviter les gens qui souffrent d’autres maladies mentales. Mais pour déterminer des politiques et des attitudes rationnelles envers l’homosexualité, il faudrait la comparer aux autres maladies semblables. Il faudrait déterminer si les homosexuels sont des amis, des collègues et des camarades plus ou moins fiables que, disons, les maniaco-dépressifs, les alcooliques ou les menteurs compulsifs.

Bien sûr on pourrait exclure les homosexuels des tentes des scouts, des vestiaires des enfants des écoles, ou des baraques de l’armée. De même pour les mariages homosexuels ou les adoptions d’enfants, qui tentent d’effacer la distinction entre le normal et l’anormal. La société devrait-elle fournir une couronne à tous ceux qui se prennent pour Napoléon et une croix à tous ceux qui se prennent pour Jésus ?

La question du mélange racial est plus compliquée. D’abord, le problème n’est pas la relation sexuelle ou le mariage interracial per se. Le problème, ce sont les bébés interraciaux. Bien sûr il n’y a pas de bébés interraciaux sans relations sexuelles interraciales, mais toutes les relations interraciales ne produisent pas des bébés. Le problème avec les sociétés multiraciales est que les relations sexuelles interraciales sont inévitables, parce qu’il est parfaitement naturel et normal que les gens tirent avantage d’une plus grande quantité de compagnons et de partenaires sexuels possibles.

Beaucoup de racialistes prétendent qu’ils sont immunisés contre les attirances interraciales, qu’ils ont une sorte d’aversion génétique. C’est peut-être vrai pour un très petit pourcentage de gens, mais ce n’est sûrement pas vrai pour la plupart. Il se peut bien qu’il existe un instinct pour s’accoupler avec quelqu’un de sa race, mais il n’y a pas de raison de penser que cet instinct dominera toujours les autres instincts dans certaines circonstances, en particulier au vu de la puissance de l’instinct sexuel.

Par exemple, la personne qui a eu la plus grande influence sur mon éveil à la race et à la question juive avait manifestement un très fort sentiment instinctif en faveur de sa propre race. Mais ce sentiment fut insuffisant à dompter ses désirs opposés d’un foyer et d’une famille avec une femme qui n’avait pas été corrompue par le féminisme et la sous-culture américaine. Il finit donc par se marier avec une femme originaire des Philippines. Le mariage fut sans enfants, grâce à Dieu, et il ne dura pas. Maintenant il est marié avec une femme blanche qui lui a donné cinq enfants. Oui, il fit une erreur potentiellement terrible, mais il serait ridicule de dire que cet homme a commis un crime capital.

Les relations sexuelles interraciales sont non seulement inévitables dans une société multiraciale mais elles sont aussi sans cesse encouragées par tous les organes de l’establishment (la même chose est vraie de la normalisation de l’homosexualité). La propagande est particulièrement intense sur les campus des universités, où l’expérimentation sexuelle a toujours été plus fréquente. Le nombre d’étudiants qui ont eu des flirts interraciaux est déjà très élevé, et si les conditions actuelles continuent, il atteindra rapidement le point de saturation (nous saurons bientôt si certains sont génétiquement immunisés contre l’attrait de la chair exotique).

Mais le pourcentage de ces expériences qui se transforment en relations interraciales à long terme, et encore moins en mariage et en production d’enfants, est encore petit. En fait, quelques-unes de ces rencontres sont peut-être les premiers pas vers un complet éveil racial (cela est vrai d’une jeune femme de ma connaissance, qui a été violée par son petit ami noir). Encore une fois, l’idée que ces gens auraient commis pas simplement une erreur mais un crime capital est une offense contre la raison. Ces gens sont des victimes de notre régime actuel, pas des criminels.

Que devrait donc être l’attitude d’un régime nationaliste blanc envers les « race-mixers » ? D’abord, tous les Blancs qui ont produit une progéniture avec des membres d’autres races ont, de fait, quitté notre race pour une autre. On ne peut pas mélanger son sang sans mélanger ses loyautés. Nous ne pouvons pas raisonnablement nous attendre à ce que ces gens soient plus loyaux envers leur famille raciale élargie qu’envers leurs enfants de race mêlée, et aucun Nationaliste Blanc ne le leur demanderait. Ils ne pourraient donc pas être des citoyens d’un Etat ethnique blanc (et encore moins dans le cas de prétendus leaders nationalistes blancs). Les Blancs qui ont épousé des non-Blancs sans avoir de descendance ou de perspectives de descendance appartiennent clairement à une catégorie différente, mais on ne voit pas clairement s’il faudrait leur appliquer une politique différente.

Quant aux Blancs qui ont eu des relations sexuelles avec des non-Blancs, ou qui ont épousé des non-Blancs mais qui ont ensuite divorcé sans produire d’enfants : ils devraient pouvoir devenir des citoyens d’un Etat ethnique blanc sans subir de sanctions. Mais cela ne serait pas possible sans neutraliser l’antipathie irrationnelle mais puissante qu’ils provoquent chez certains racialistes.

Pour les coupables, il faudrait un processus de confession, de contrition, de purification et de réparation pour les incorporer dans une nation blanche consciente d’elle-même. Dans l’idéal, un tel processus de vérité et de réconciliation devrait être modelé sur une cérémonie religieuse (par exemple un bain, pour commencer) plutôt que sur un procédé légal, si la réparation qu’elle produit doit être sincère et durable.

Mais les racialistes doivent changer eux aussi. Il y a ici un principe plus général qui s’applique à bien plus qu’aux questions simplement sexuelles. Une nouvelle société saine ne peut être faite que par les produits de la société malade d’aujourd’hui, et seulement à partir d’eux. Les Nationalistes Blancs ne sont pas un Peuple Elu, choisi par les gènes ou par Dieu pour être immunisés contre les corruptions de notre époque, nous autorisant ainsi à regarder de haut et à condamner le reste de l’humanité.

S’il existe un espoir pour notre peuple, alors la plupart d’entre eux sont capables de voir la lumière, et la seule chose qui les sépare aujourd’hui des Nationalistes Blancs est… le temps. Nous avons vu la lumière, mais nous ne serons jamais sauvés tant qu’ils ne la verront pas eux aussi.

Cela signifie qu’il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction, et beaucoup de place pour la compassion. En fait, il y a de fortes chances pour que les leaders d’une révolution soient pires plutôt que meilleurs que l’individu moyen, à de nombreux égards. Non seulement ils sont imparfaits au début, mais étant donné les sombres nécessités d’une révolution, il y a de fortes chances pour qu’ils finissent par devenir des monstres. Ils peuvent peut-être créer un monde meilleur – mais pas pour eux-mêmes.

Covington montre qu’il comprend cela, de manières nombreuses et drôles. Par exemple, dans The Hill of the Ravens, il remarque que les vétérans qui ont créé la République Américaine du Nord-Ouest choquent leurs propres petits-enfants avec leur langage et leurs goûts vulgaires hérités de l’Amérique. De même, l’autoportrait de Covington sous les traits du « Vieil Homme » est assez peu flatteur et montre que lui aussi n’est pas à sa place dans la république qu’il a contribué à créer.

Tant que nous n’aurons pas produit une race de Surhommes nietzschéens sans défauts, nous devrons nous débrouiller avec des gens qui ont une brève liste de vertus essentielles (honnêteté, courage, intelligence, loyauté, bon jugement, initiative) et une liste assez longue de défauts inessentiels et d’erreurs passées. Non, je ne recommande pas que nous tentions de d’utiliser des salauds et des dingues. Seulement des gens vertueux, doués, dévoués, et imparfaits.

Dans le mouvement, nous devons être prêts à tolérer des défauts inessentiels et des erreurs passées à condition que les gens soient honnêtes et transparents concernant ceux-ci. On peut bâtir avec des matériels défectueux, mais seulement si l’on sait où se trouvent les défauts. Nous ne voulons pas mettre le type qui cache sa dyslexie à la tête de la rédaction, le type qui cache son agoraphobie dans la distribution de littérature, un bouffon peu sûr pour prendre en charge une VIP, ou un affreux dragueur compulsif parmi les femmes et les filles des camarades, etc.

Une faiblesse est renforcée par la dissimulation. Elle ne devient pas une vertu en étant étalée. Mais lorsqu’on est prêt à reconnaître ses défauts, c’est le premier pas vers leur dépassement. C’est une occasion pour la croissance morale, une manière de renforcer son caractère. Nous devons donc sanctionner la dissimulation et récompenser la transparence.

Pour qu’une révolution nationaliste blanche ait une autorité morale, ses dirigeants ne doivent pas seulement nous conduire à regagner le contrôle de notre destin racial. Ils doivent aussi nous conduire à l’autocritique, à l’auto-purification, et à la réparation vis-à-vis de l’organisme racial dans son ensemble.

Note

[1] Greg Johnson, “Birth of a Nation: Harold Covington’s Northwest Quartet,” The Occidental Quarterly, vol. 9, no. 1 (2009): 107–19. Disponible en ligne sur : https://counter-currents.com/2010/07/birth-of-a-nation/ [3]