La question chrétienne dans le Nationalisme Blanc

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Il y a une forte tendance antichrétienne dans le Nationalisme Blanc contemporain.

L’argumentation est à peu près celle-ci : le christianisme est l’une des principales causes du déclin de la race blanche, pour deux raisons. D’abord, elle donne aux Juifs une place privilégiée dans l’histoire sacrée de l’humanité, un rôle qu’ils ont utilisé pour obtenir leur énorme pouvoir sur nous aujourd’hui. Ensuite, les enseignements moraux chrétiens – culpabilité collective innée, rédemption magique, universalisme, altruisme, humilité, tendre l’autre joue, etc. – sont la cause principale du suicide en cours de la race blanche et le principal obstacle à l’inversion de la marée. Ces valeurs ne sont pas moins d’origine chrétienne simplement parce que les libéraux et les socialistes laïques rejettent leurs ornements surnaturels. La conclusion habituelle est que la race blanche ne pourra pas se sauver elle-même si elle ne rejette pas le christianisme.

Je pense que cette argumentation est à moitié exacte. Je crois que le christianisme est l’une des principales causes du déclin blanc, pour les raisons données ci-dessus. Mais je ne crois pas que le rejet du christianisme soit une condition nécessaire du renouveau blanc. Je ne suis pas chrétien. Mais le fait que je ne sois pas chrétien peut donner de la crédibilité à mon argument selon lequel le mouvement nationaliste blanc n’a pas besoin d’être antichrétien et en fait ne devrait pas être antichrétien.

D’abord, bien que le débat intellectuel fasse clairement partie du Nationalisme Blanc (peut-être même trop), nous ne devons jamais perdre de vue le fait que le Nationalisme Blanc est un mouvement politique, pas un mouvement intellectuel. Les mouvements intellectuels requièrent un accord sur les principes de base ainsi que sur les buts ultimes. Les mouvements politiques requièrent un accord sur des buts pratiques seulement.

Notre but est une patrie blanche en Amérique du Nord. Ce but politique est, dans les faits, partagé par des chrétiens tout comme par des non-chrétiens. Pour obtenir une patrie blanche, nous devons travailler avec nos alliés, pas contre eux. Nous pourrions souhaiter qu’ils s’accordent avec nous sur d’autres questions en plus du but d’une patrie blanche. Mais ce n’est pas nécessaire, et souligner les différences d’opinion n’est pas productif. Quand on est sur les barricades, on ne se tourne pas vers ses camarades pour les critiquer.

Mais ne pas souligner les différences d’opinion n’est pas la même chose que les cacher. Un mouvement nationaliste blanc mature et sain devrait cultiver une culture d’ouverture et de franchise. Nous devons être prêts à exprimer nos différences d’une manière polie tout autant qu’à les mettre de coté pour travailler pour le bien commun.

Ensuite, le christianisme est peut-être une condition nécessaire du suicide racial blanc, mais il n’est pas vraiment la force dirigeante. Le christianisme a cessé depuis longtemps d’être le pouvoir dominant dans les sociétés occidentales ou les vies chrétiennes individuelles. En fait, les Eglises prêchent le suicide blanc et le sionisme chrétien parce qu’elles veulent lécher les bottes de la véritable structure de pouvoir intellectuelle et politique, et aujourd’hui cette structure de pouvoir est d’une manière écrasante dominée et définie par les Juifs et les intérêts juifs. Ce n’est pas non plus un phénomène nouveau. L’Eglise a longtemps orienté ses voiles selon ses intérêts du moment. Quand il y avait des monarques absolus, l’Eglise prêchait le droit divin des rois. Quand il y avait l’esclavage, elle ordonnait aux esclaves d’obéir à leurs maîtres. Quand il y avait le patriarcat, elle enseignait aux épouses d’obéir à leurs maris.

Il est tentant de condamner cette tendance et la qualifier de simple opportunisme politique, mais ce serait une erreur. L’Eglise a toujours été prête à s’incliner devant les orthodoxies politiques et intellectuelles régnantes parce qu’en fin de compte, son royaume n’est pas de ce monde. En dépit d’aberrations comme le mouvement de l’Evangile Social, l’Eglise a toujours été plus préoccupée de sauver les âmes individuelles que de justice sociale. Les hommes d’Eglise considèrent donc que lécher les bottes des pouvoirs laïcs est un faible prix à payer pour rester dans le business du sauvetage des âmes.

Ce que cela implique pour le Nationalisme Blanc, c’est que l’Eglise nous résistera moins ardemment que ceux dont les buts sont avant tout laïcs, comme les organisations juives, les organisations ethniques non-blanches, et la gauche laïque. Et quand nous arriverons au pouvoir, les ministres chrétiens commenceront à chercher des versets de la Bible pour justifier le nouveau régime. Il n’y a pas de raison pour qu’un régime nationaliste blanc ne puisse pas devenir un nouveau César, à qui les chrétiens rendront leur loyauté laïque tout en réservant leur loyauté religieuse à Dieu.

Enfin, un principe de base de la lutte politique est qu’on doit toujours chercher à préserver l’unité de ses propres rangs tout en semant la division chez l’ennemi. La résistance chrétienne au Nationalisme Blanc sera plus faible si les Eglises sont divisées, et elles peuvent être divisées s’il y a des chrétiens dans nos rangs, en particulier des chrétiens ayant des liens personnels avec des dirigeants des Eglises. La résistance sera plus forte, cependant, si le Nationalisme Blanc cesse d’être un mouvement simplement politique et prend l’aspect d’une croisade antichrétienne.

Dès qu’un régime nationaliste blanc émergera, les chrétiens nationalistes blancs pourront utiliser leurs liens avec les Eglises pour les aider à se mettre en conformité avec le nouvel ordre.

Bien que la présence de chrétiens dans le mouvement nationaliste blanc aidera à diviser les Eglises et affaiblira leur résistance, leur présence ne divisera pas ou n’affaiblira pas le Nationalisme Blanc tant qu’il restera un mouvement purement politique unifié uniquement par la recherche d’une patrie blanche.

Aujourd’hui le Nationalisme Blanc est un mouvement de la droite politique. Un jour, cependant, il pourrait devenir le sens commun des Blancs sur toute l’étendue du spectre politique. A mon avis, cela serait un développement positif, parce que quand on en arrive à la religion et à la politique, je suis très libéral : je crois en la séparation de la religion et de la politique et à la nécessité de baser les décisions politiques sur la raison laïque.

Pour moi, il me semble heureux que la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la patrie blanche pourrait bien être nécessitée par la réalité politique. Le mouvement nationaliste blanc doit unir des Blancs de convictions religieuses largement différentes dans la lutte pour une patrie. Cela signifie que nous devons bâtir le pluralisme religieux et la tolérance religieuse dans notre mouvement aujourd’hui, ce qui signifie qu’ils seront bâtis dans notre patrie demain.

The Occidental Observer [3], 14 mai 2010