Nelson Mandela:
un autre faux dieu

mandelawindow [1]2,563 words

English original here [2]

Le nom de Mandela ne peut être prononcé par les journalistes de radio et de télévision autrement qu’avec la plus grande révérence. Je me rappelle que lorsqu’ il  était sorti de prison, les présentatrices de radio ne pouvaient difficilement retenir des larmes de joie. Il a depuis longtemps été dépeint comme un dieu. Alors que j’écris cet article, j’écoute les informations télévisées qui nous informent que sa condition se dégrade en faisant invariablement référence au fait qu’il ait apporté « la liberté à la nation arc-en-ciel ». Je vois son visage représenté sur les vitraux d’un église d’Afrique du Sud ou une assemblée noire chante ses louanges.

Combien de fois l’enfer sur terre a été créé au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme » ? « Liberté, Egalité, Fraternité » a apporté le « règne de la terreur » à la France et le génocide de la paysannerie Vendéenne. La République Populaire de Chine a fait quelque 80 millions de victimes. Et bien d’autres millions périrent au nom de « la démocratie des peuples » dans la Russie bolchevique et au Cambodge. Tous les Etats se targuent d’être des « démocraties » Le mot lui-même, associé à tous les clichés tels que « droits de l’Homme et liberté », ne signifie rien ou bien peu en substance. L’Afrique du Sud qui a été livrée a Mandela a entamé un massacre des blancs, en particulier des fermiers, plus de 3000 ont été assassinés depuis 1990 et le taux d’homicide est un des plus élevé au monde.[1]

Pour l’Afrique du Sud, « La longue route vers la liberté » a été synonyme de désordre et d’enfer. Tant que les noirs peuvent voter, tout est permis. La plupart des noirs d’Afrique du Sud semble incapable de pointer du doigt le vrai responsable de leur détresse qui est, en fin de compte, Mandela pour les avoir emmené au niveau du reste l’Afrique sub-saharienne : le retour de la sauvagerie et du disfonctionnement là ou le pouvoir des blancs a été sabordé.

Qu’a offert le régime post-apartheid conduit par Mandela aux Noirs ? Non seulement la vie ne s’est pas améliorée mais elle a empiré, les services publics fonctionnent à peine, le crime est endémique, les bidonvilles sont toujours là. Telle est l’existence de l’Afrique du Sud après l’abdication des Afrikaners.  Même John Minto, sempiternel manifestant et meneur des manifestations anti-apartheid en Nouvelle Zélande dans les années 80, a refusé d’accepter le Prix Steve Biko pour services rendus à la cause noire et son aide a la ruine de l’Afrique du Sud. En janvier 2008 Minto écrivait a Mbeki : « Recevoir un prix m’associerait inévitablement, et avec moi, le mouvement ici avec la politique gouvernementale de l’ANC. A une époque ceci aurait pu être une source de fierté mais ce serait aujourd’hui une source d’embarras que je ne suis pas préparé a subir » .[2] Pourquoi Minto croyait-il que l’Afrique du Sud post-apartheid serait meilleure que n’importe quel autre Etat Noir, on l’ignore.

A l’image de Martin Luther King, qui parlait de paix mais pratiquait la stratégie de la tension et regrettait la clémences dont la police faisait preuve a l’endroit des manifestants noirs dans les états du sud [3], l’image de Mandela est une duperie. Mandela était engagé dans la violence. Il est prétendu que Mandela a été condamné et emprisonné injustement simplement pour s’être battu pour « la liberté » comme « prisonnier de conscience . Mais il a été condamné pour sa participation à une campagne de terreur organisée. La pendaison eut été appropriée.

Un plan pour déployer une campagne terroriste en Afrique du Sud avait été déjoué à la ferme « Rivonia » près de Johannesburg. Les autorités Sud-Africaines avait reçu des informations qui précisaient que les meneurs de l’aile militante de l’African National Congress, Umkhonto we Sizwe (Lance de la Nation), étaient cachés dans cette ferme, propriété d’ Arthur Goldreich. Le 11 Juillet 1963, la police fit une descente a la ferme et découvrirent un autre meneur Noir qui n’était décidement pas Africain, Denis Goldberg et dans le bâtiment au toit de chaume, deux Blancs et un Bantu. Huit suspects furent arrêtés lors de la descente : Goldberg, Rusty Bernstein, Raymond Mhlaba, Bob Hepple, Govan Mbeki, Arthur Goldreich, Ahmed Kathrada et le leader de l’ANC Walter Sisulu. [4]

Cette descente permit de découvrir le plan d’une attaque terroriste connue sous le nom de « Operation Mayibuye », esquissé par le National High Command. Les prévenus soutenaient que l’opération Mayibuye n’avait pas été formellement adoptée par le High Command et était seulement au stade d’étude. Ils pensaient que c’était là un motif de gratitude et d’indulgence. Bien que Mandela ait toujours affirmé n’avoir jamais été communiste, ce mensonge a été récemment dévoilé par des documents qui prouvent que Mandela était évidement un membre supérieur du Parti Communiste. Le plan avait été établi afin de provoquer un tel chaos qu’il aurait motivé une intervention militaire des Nations Unies  dans le Sud Ouest de l’Afrique. [5]

Mandela avait été emprisonné en 1962 pour avoir provoqué une grève générale en 1960 qui avait rencontré moins de soutien que prévu, un échec qui lui fit dire que « les jours de la lutte non-violente étaient finis. » Mandela fut parmi les premiers à pousser l’ANC à prendre le tournant de la violence. Ce fut l’incitation de Mandela qui persuada finalement l’ANC d’établir une organisation paramilitaire distincte, Umkhonto we Sizwe. Douglas Linder en parle ainsi :

« En Juin 1961, Mandela envoya aux journaux Sud Africains une lettre les avertissant qu’une nouvelle campagne serait lancée à moins que le gouvernement s’accorde à en appeler à une convention nationale constitutionnelle. Sachant qu’une telle proposition ne serait pas entendue, Mandela se retira dans sa cachette de Rivonia et commença à planifier avec d’autres une campagne de sabotage. La campagne commença le 16 Décembre 1961 quand les saboteurs de Umkhonto we Sizwe déclenchèrent des explosifs dans des centrales électriques. Des douzaines d’autres actes de sabotage suivirent durant les dix-huit mois qui suivirent. (Le gouvernement affirma que les prévenus avaient commis 235 actes de sabotage.) Ces sabotages comprenaient des attaques contre des biens et du matériel gouvernementaux ainsi que l’incendie volontaire de récoltes agricoles.[6]

Il est inutile de débattre ici de la légitimité de l’appel a la lutte armée de Mandela. Ce qui nous intéresse c’est sa représentation comme une figure quasi christique de « paix et de  bienveillance pour tous les Hommes ».

En Février 1962, Mandela quitta l’Afrique du Sud afin de s’attirer le soutien des Etats-Unis et de recevoir 6 mois de formation en Ethiopie. Il fut arrêté peu de temps après son retour en Afrique du Sud.

En Juillet 1963, Mandela fut appelé dans une bureau de la prison de Pretoria ou il rencontra dix autres personnes. Ils furent alors connus comme le « 11 de Rivonia » . Sept étaient détenus a Rivonia, deux avait été précédemment détenus  (Andrew Mlangeni and Elias Motsoaledi) et James Kantor un représentant légal. [7] L’avocat de l’ANC Harold Wolpe et Arthur Goldreich avaient tous deux échappé a leur arrestation.

La déclaration de Mandela prononcée sur le quai était résolument de nature violente :

“Aux premiers jours de Juin 1961, après une longue et difficle estimation de la situation Sud Africaine, mes collègues et moi-même sommes arrivés a la conclusion que la violence dans ce pays est inévitable, il serait irréaliste et erroné pour les leaders Africains de continuer a prêcher la non violence alors que le gouvernement a répondu à nos demandes pacifiques par la force. Il n’a pas été simple d’en arriver a cette conclusion. La décision de s’engager dans la lutte armée et de former Umkhonto we Sizwe a été prise quand tout le reste avait échoué, que toutes les formes de manifestations pacifiques nous avaient été refusées.[8]”

Sisulu, le chef de l’ANC, attesta que l’opération Mayibuye avait été pensée par Arthur Goldreich, membre du High Command et ancien membre des réseaux sionistes secrets en Palestine. Sisulu déclara que le sabotage était nécessaire mais qu’il n’y avait pas eu intention de tuer. Le juge précisa qu’un passant avait été tué lors de l’explosion d’un bureau de poste, ce à quoi Sisulu répondit ce qui se pourrait être résumé comme : « ce sont des choses qui arrivent »

Justice de Wet conclut que « Mandela était sans l’ombre d’un doute le cerveau à l’origine de la création de Umkhonto we Sizwe » et que « l’Operation Mayibuye comprenait un plan détaillé afin de déclencher une guerre qui aurait culminé par une révolte à grande échelle contre le gouvernement d’Afrique du Sud. » [9] Il fallut la pression internationale pour que les prévenus soient condamnés à la prison à vie plutôt qu’à la pendaison, Justice de Wet de déclarer qu’il « avait décidé de ne pas imposer la peine capitale » malgré que c’eut été « la peine appropriée pour ce crime… La sentence pour tous les accusés sera donc la prison à perpétuité. »[10] Une telle clémence ne profita pas à l’Afrique du Sud et l’on entendit rien d’autre que le fait que Mandela avait été injustement emprisonné pour incitation a la violence. Au moment de la sentence, tous les prévenus se répandirent en sourires et Mandela leva le pouce en direction de ses partisans.[11] Alors que le fourgon de police s’en allait, Mandela salua ses supporteurs en serrant le poing. En 1985, ayant déjà libéré Denis Goldberg, le premier ministre Botha proposa de libérer Mandela si celui-ci renonçait a la violence. Il refusa. La même année, le gouvernement engagea des négociations secrètes avec Mandela sabordant ainsi sa propre existence. En 1990 alors que les négociations étaient toujours en cours, Mandela vivait dans un bungalow à la prison de Victor Vester et fut libéré la même année pour être élu président en 1994.

Le mythe de Mandela a grandi avec le temps, comme tous les mythes associés des personnalités encensées telles des dieux. Mandela le menteur n’est quand à lui pas aussi connu. Il a toujours nié être un membre du parti communiste. Les  gens se fichent pas mal que Mandela ait été ou pas un membre du parti, Mandela n’était  pour eux que simplement un sincère démocrate qui croyait à la justice pour tous. Ce déni signifie pourtant qu’il était un menteur et s’il a menti  à ce sujet, peut-on croire aux autres de ses dénis parmi lesquels ceux prononcés au procès de Rivonia lorsqu’il maintenait ne pas être un membre du Parti? Les prévenus au procès de Rivonia demeuraient très évasifs quant a leurs liens avec le Parti Communiste. Il fallut attendre 2012 pour que les minutes de la réunion du Parti Communiste de 1982 soient retrouvées dans les archives privées qu’un membre officiel du parti avait déposées a l’université du Cap. Ces documents font état de l’appartenance de Mandela au parti, cette appartenance était tenue secrète afin de ne pas compromettre les relations de l’ANC avec l’Occident.

Umkhonto we Sizwe fut fondée en 1961 après que les dirigeants de l’ANC sont allés en Chine et en URSS et ont obtenu le soutien pour une guérilla. Les premières attaques furent lancées le 16 Décembre 1961. « Sa campagne de sabotage » et les attentats à la bombe durant les trois décennies suivantes ont coûté la vie de dizaine de civils et ont valu à l’organisation d’être classée comme groupe terroriste par les Etats-Unis. Le professeur Stephen Ellis, un ancien chercheur au sein d’Amnesty International, qui est aujourd’hui à l’Université Libre d’Amsterdam, ayant découvert les archives révélant la position supérieure de Mandela à l’intérieur du parti, a écrit un livre l’année dernière dans lequel il décrit « comment l’aile militaire de l’ANC avait reçu des leçons de fabrication de bombe de la part de l’IRA et des formations au renseignement de la Stasi Est-allemande, qu’elle utilisait afin de mener des interrogatoires brutaux sur ceux suspectés d’espionnage dans l’enceinte des prisons. Ellis écrit : « Je pense que la plupart des gens qui soutenaient le mouvement anti-apartheid ne voulaient simplement pas en connaitre ses coulisses. L’apartheid était vu comme un problème moral et c’est tout. Mais si les preuves véritables eurent été produites à l’époque, certains auraient pensé différemment. » [12]

« La campagne de sabotage et les attentats à la bombe de l’ANC durant les trois décennies suivantes  ont coûté la vie de dizaine de civils et ont valu a l’organisation d’être classée comme groupe terroriste par les Etats-Unis » [13] déclare la revue de The Telegragh à propos du livre d’Ellis. Toutefois, comme devraient le savoir aujourd’hui les observateurs de l’histoire et de la politique qui sont bien plus affutés que la moyenne des lecteurs de journaux, une telle définition par le Département d’Etat des Etats-Unis ne signifie rien ou pas grand-chose et de telles organisations peuvent malgré tout recevoir l’appui des Etats-Unis. Evidement, les intérêts capitalistes étaient pressés de voir la fin de l’apartheid à la faveur d’une main-d’œuvre malléable  et l’une des contribution de Mandela a été d’inaugurer la globalisation et la privatisation de l’économie Sud-Africaine, rappelant ce qui a été fait au Kosovo, où l’UCK avait un temps été aussi listée comme « organisation terroriste » par les USA.

L’Angola a également été la base pour « Quatro », un tristement célèbre centre de détention de l’ANC, où des douzaines des partisans du mouvement étaient torturés et parfois exécutés par leur agents de sécurité interne comme espions potentiels, certains d’entre eux étant à peine adolescents. Les formateurs Est-allemands enseignèrent aux agents de sécurité interne que quiconque objectait le dogme officiel de l’ANC devrait être considéré comme un espion potentiel ou un traitre.[14]

Si certains pourraient être surpris et perplexes à l’idée que l’ANC puisse faire de telles choses, c’est seulement parce que des générations entières ont été élevées au fantasme que les vrais anges ont un visage noir de suie – le plus noirci étant celui de Mandela [15] – et que le blanc est la couleur du Mal.

La Fondation Nelson Mandela est passée en mode « déni » lorsqu’elle a été confrontée avec l’évidence :

Vendredi soir, un porte-parole pour la Fondation Nelson Mandela déclarait « Nous ne croyons pas qu’il y ait des preuves solides montrant que Madiba (nom du clan de Mandela) ait été un membre du Parti…Les preuves qui ont été identifiées sont comparativement faibles par rapport à ce qui démontrerait le contraire, non seulement le fait que Madiba ait constamment réfuté les faits depuis 50 ans. Il est concevable que Madiba puisse se laisser aller à une casuistique légaliste mais pas qu’il puisse  produire une déclaration entièrement fausse. [16]

Que Mandela ait été communiste es finalement largement sans importance, comparé au fait que son héritage ait ruiné les Afrikaners, qui ont passé une grande partie de leur quatre siècles d’existence à combattre les persécutions alors que l’Afrique du Sud était poussée sur le chemin de la mondialisation.

Notes :

1. Erin Conway-Smith, “South African framers fearing for their lives,” The Telegraph, December 1, 2012,http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/southafrica/9716539/South-African-farmers-fearing-for-their-lives.html [3]

2. “John Minto to Visit Abahlali baseMjondolo on Saturday, 17 April 2009,” Anti-Eviction Campaign, http://antieviction.org.za/2009/04/18/ [4]

3. See King’s “Letter from a Birmingham Jail,” 1963.

4. Douglas O. Linder, “The Nelson Mandeal (Rivonia) Trial: An Account,”http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/mandela/mandelaaccount.html [5]

5. Operation Mayibuye,http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/mandela/mandelaoperationm.html [6]

6. Linder, op. it.

7. Linder, op. cit.

8. Quoted by Linder, ibid.

9. Ibid.

10. Ibid.

11. Ibid.

12. Colin Freeman and Jane Flanagan, “Nelson Mandela ‘proven’ to be a member of the Communist Party after decades of denial,” The Telegraph, December 8, 2012,http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/nelson-mandela/9731522/Nelson-Mandela-proven-to-be-a-member-of-the-Communist-Party-after-decades-of-denial.html [7]

13. Ibid.

14. Ibid.

15. Only in a metaphorical sense, as Mandela is “high yellow” with a mongoloid eyefold indicating Hottentot descent.

16. Colin Freeman and Jane Flanagan, op. cit.