La revue Scientific American sur la réalité de la race

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English original here [2]

Note du rédacteur :

Cet essai provient du livre de Michael Polignano, Taking Our Own Side [Prendre parti pour notre propre camp], disponible en version reliée, en version brochée, et en PDF à télécharger ici [3].

L’étude scientifique de la race est à un carrefour. Avec la cartographie du génome humain, les scientifiques en connaissent plus sur la race et les différences raciales que jamais auparavant. Mais à mesure que la société investit de plus en plus dans le mensonge de l’égalité raciale, il devient de plus en plus difficile pour les scientifiques de dire ces vérités. De plus, dans une tentative désespérée de parer aux dures conséquences politiques de la vérité raciale, les baratineurs égalitaires ont répandu une grande quantité de désinformation sur les récentes découvertes génétiques.

 

On nous dit, par exemple, que d’un point de vue génétique les différences entre les races sont négligeables, une simple question de quelques gènes. Par conséquent, on nous demande d’en conclure que les différences raciales sont négligeables, point-barre. Les différences raciales, nous dit-on, ne devraient avoir aucune implication pratique.

 

Mais c’est aussi absurde que de dire que, puisque du point de vue de la physique subatomique les objets solides sont principalement de l’espace vide, c’est par pur préjugé que nous préférons rouler sur la route et non au bord d’une falaise.

 

La vérité est : de petites différences génétiques, naissent de grandes différences physiques, spirituelles, culturelles et politiques. Si les généticiens ne peuvent pas voir ces différences, peut-être qu’ils regardent au mauvais endroit.

 

On nous dit aussi couramment qu’il y a plus de variations génétiques à l’intérieur de chaque race qu’entre elles. Il peut y avoir 100 points de QI de différence entre un Blanc extrêmement intelligent et un Blanc extrêmement stupide. Mais il y a seulement 30 points de différence entre les Blancs et les Noirs en moyenne. Par conséquent, on nous demande d’en conclure que nous ne devrions nous préoccuper seulement des individus et ignorer les moyennes de groupe.

Le problème avec cet argument est que les sociétés ne sont pas composées d’individus isolés, car les individus sont des parties et des produits de populations qui se reproduisent. Des populations qui se reproduisent et qui sont devenues géographiquement isolées et soumises à des conditions environnementales différentes durant une longue période de temps deviennent des races différentes.

Et si l’intelligence moyenne – ou toute autre caractéristique importante – de deux populations qui se reproduisent et qui partagent la même région géographique diffère considérablement, le conflit est inévitable. Le groupe supérieur sera inévitablement mécontent de l’effet retardant de l’inférieur, et le groupe inférieur sera inévitablement mécontent des standards impossibles imposés par le supérieur.

Mais les implications pratiques de la vérité raciale sont difficiles à nier, et la vérité refait surface, parfois dans des lieux improbables. Un cas d’école est l’article de couverture du numéro de décembre 2003 de Scientific American, qui en dépit de son titre est généralement aussi politiquement correct que n’importe quel magazine d’information ou de divertissement. La couverture représente six visages féminins semblant appartenir à des races différentes, avec la légende : « La race existe-t-elle ? La science a la réponse : les résultats génétiques pourraient vous surprendre ». Dans la table des matières, nous lisons : « La race existe-t-elle ? D’un point de vue purement génétique, non. Cependant, l’information génétique sur les origines ancestrales des individus peut parfois avoir un intérêt médical ».

Cela attira mon attention. Si la race est médicalement importante, alors n’est-elle pas psychologiquement importante, culturellement importante, moralement importante, et politiquement importante aussi ? Et si la science génétique considère des distinctions aussi pressantes et importantes comme irréelles ou minuscules, alors n’y a-t-il pas un problème avec la science génétique ou avec notre interprétation et notre application de ses découvertes ?

Les auteurs de l’article, Michael Bamshad et Steve Olson, disent que « les gens peuvent être grosso modo répartis en groupes, en utilisant des données génétiques ». De plus, ces groupes semblent être géographiquement distincts – du moins avant les changements de populations massifs de l’ère moderne. Or c’est un énorme aveu, car l’existence de groupes humains génétiquement distincts fait certainement partie de ce qu’on entend par « race », et précisément de ce qui est nié par ceux qui prétendent que la race n’est qu’une « construction sociale ».

L’affirmation selon laquelle « d’un point de vue purement génétique » la race n’existe pas n’a pas son fondement dans le conflit entre classifications génétiques et catégories raciales traditionnelles. De telles catégories sont basées non sur une analyse des gènes (génotype), mais sur l’expression visible de ces gènes (phénotype). C’est peut-être vrai, mais cela ne prouve pas que « la race n’existe pas ». Cela prouve simplement qu’il y a un conflit entre définition génotypique et définition phénotypique de la race.

Par exemple, les auteurs notent que les Africains subsahariens et les Aborigènes australiens ont une apparence et un comportement similaires, mais que les marqueurs génétiques indiquent que leurs ancêtres se sont séparés il y a très longtemps. Mais le conflit entre schémas classificatoires est plus réel qu’apparent, car les Australoïdes et les Négroïdes se ressemblent seulement du point de vue d’une personne non-formée. Quiconque compare des membres des deux groupes verra aisément les différences, et avec suffisamment d’expérience il est presque impossible de les confondre.

Les auteurs notent aussi que les définitions sociales de la race varient selon la région : « quelqu’un qui est classifié comme ‘noir’ aux USA … pourrait être considéré comme ‘blanc’ au Brésil et ‘coloré’ … en Afrique du Sud ». Mais c’est aussi une tentative de discréditer la différenciation phénotypique en ne citant que ses formes les plus grossières. Néanmoins, dans des sociétés présentant un haut degré de métissage, les schémas de classification phénotypique peuvent être très complexes afin de refléter précisément les complexités des génotypes sous-jacents :

« Les premiers colons français à Saint-Domingue identifièrent 128 types raciaux différents, définis très précisément sur une échelle mathématique déterminée par de simples calculs de contributions ancestrales. Ils allaient du ‘vrai’ mulâtre (moitié blanc, moitié noir), en passant par le spectre des marabou, sacatra, quarteron, jusqu’au sang-mêlé (sang mélangé) : 127 parts de blanc et une part de noir. … La sociologue Micheline Labelle a compté 22 catégories raciales principales et 98 sous-catégories (pour divers types de cheveux, de structure faciale, de couleur et autres facteurs distinctifs) utilisées dans la classe moyenne d’Haïti à Port-au-Prince dans les années 1970. A l’intérieur de chaque catégorie, les mots sont souvent aussi imaginatifs que descriptifs : café au lait, bonbon siro, ti canel, ravet blanch, soley levan, banane mûre, brun pistache, mulâtre dix-huit carats… » [1]

Un problème plus grave avec l’accent mis par les auteurs sur le génotype est que même si des génotypes différents peuvent donner naissance à des phénotypes similaires – la nature peut utiliser des moyens différents pour atteindre la même fin –, les forces de l’évolution ne se soucient pas le moins du monde des génotypes spécifiques, elles se « soucient » seulement de la manière dont ces génotypes ont été exprimés dans un individu. La sélection agit directement sur le phénotype, et seulement indirectement sur le génotype. Ainsi d’un point de vue pratique, le phénotype est plus important que le génotype.

Les auteurs admettent cependant que les catégories raciales phénotypiques permettent bien de diviser les groupes selon la tendance à certaines maladies, comme l’anémie de la cellule falciforme [sickle cell anemia] (très commune parmi les Africains) et la fibrose cystique (très commune parmi les Européens). La fréquence des allèles de l’anémie de la cellule falciforme et de la fibrose cystique a augmenté parce que les porteurs (c’est-à-dire ceux qui ont un allèle  hérité de leur père ou de leur mère, deux allèles étant nécessaires pour la maladie) étaient résistants aux micro-organismes parasitiques présents en Afrique et en Europe, respectivement. Un autre exemple est qu’on a pu montrer que le même polymorphisme dans le gène CCR5 retarde la progression du SIDA chez les Blancs mais l’accélère chez les Noirs.

A cause des preuves génétiques de plus en plus nombreuses de l’importance médicale de la race, le service américain de la Nourriture et de la Drogue [US Food and Drug Administration, FDA] a bravé l’inévitable controverse et a recommandé en janvier 2003 que les chercheurs collectent des données raciales dans les essais cliniques.

D’où la conclusion extrêmement prudente des auteurs : « dans des cas où l’appartenance à un groupe géographiquement ou culturellement défini a été corrélé à des traits génétiques liés à la santé, connaître quelque chose sur l’appartenance d’un individu à un groupe pourrait être important ».

C’est un autre énorme aveu. Car si les différences raciales sont médicalement importantes, pourquoi ne le sont-elles pas aussi culturellement, socialement et politiquement ? Par exemple, le fait que les Noirs produisent en moyenne davantage de testostérone que les autres races signifie que les hommes noirs risquent plus de développer un cancer de la prostate. Mais une production élevée de testostérone signifie aussi que les hommes noirs sont plus enclins à un comportement agressif. Donc si les médecins peuvent profiler les hommes noirs racialement, pourquoi les policiers ne le pourraient-ils pas ?

Comparés aux Blancs, les Noirs ont aussi des QI et des niveaux d’empathie plus faibles, un sens plus faible de l’efficacité et de la responsabilité personnelle, une plus grande tendance à la sociopathie et à la psychose, moins d’inhibitions comportementales, une plus grande impulsivité, une plus grande activité sexuelle et un investissement parental plus faible, etc. Ces différences raciales ont sûrement d’importantes implications pratiques aussi.

Quand vous écartez les qualifications nerveuses et les chicanes prudentes, [l’article] « La race existe-t-elle ? » reconnaît qu’il existe un fondement génétique pour les différences raciales et que ces différences ont une importance pratique. C’est un signe encourageant dans le climat actuel de Déni de Race idéologique. Franchement, c’est déjà remarquable que cela ait été publié dans Scientific American.

Une explication pour sa publication pourrait se trouver dans l’éditorial de John Rennie et Ricki Rusting, « Racing to Conclusions » [La course aux conclusions]. Ils commencent par rappeler l’échec de la Proposition 54, la récente initiative populaire en Californie qui aurait interdit au gouvernement de collecter des données raciales dans de nombreux domaines. Même si la Proposition 54 autorisait explicitement la collecte de données raciales dans le domaine de la santé, de nombreux médecins et groupes médicaux affirmèrent que la mesure gênerait les efforts pour tracer et traiter des maladies qui affectent différemment des races diverses. Les rédacteurs contestent ces sombres prédictions, non parce que la Proposition répondait à leurs inquiétudes, mais parce qu’ils interprètent mal l’article de Bamshad et Olson et affirment erronément que ses auteurs s’opposent fermement à l’usage de la classification raciale en médecine. On se demande si l’article aurait été imprimé si les rédacteurs avaient compris cela !

Les rédacteurs citent les difficultés de la classification raciale, particulièrement la classification des individus de race mélangée. Puis ils déplorent que « la race est utilisée comme un substitut pour les différences génétiques » dans les recherches, comme si la corrélation entre les deux était insignifiante. Ils soulignent la recommandation de la FDA, et citent la remarque de J. Craig Venter : « Utiliser la race auto-identifiée comme un substitut pour tester une personne directement pour un trait significatif équivaut à mesurer le poids moyen d’un groupe au lieu de peser chaque individu ».

Bien sûr on peut s’attendre à ce que Venter s’oppose à la classification raciale en médecine. En faisant cela, il est non seulement politiquement correct mais il prend aussi une position dont il pourrait tirer profit substantiellement, puisque sa société Celera fut la première à séquencer le génome humain et aimerait bien être la première à commercialiser massivement le séquençage génétique individuel.

Les rédacteurs omettent toute mention des bénéfices de la classification raciale en médecine. Ceux qui ne lisent pas l’article principal concluront à tort que la race n’a pas d’utilité en médecine. C’est encore un autre exemple de la manière dont les médias entortillent et déforment la vérité. Heureusement, quiconque lisant l’article peut lire entre les lignes. Cependant, si une histoire comme celle-ci devait être couverte par les grands médias, vous pouvez être sûr que le spectateur ne verrait rien d’autre que de l’entortillage.

L’image de couverture empeste aussi le Déni Racial politiquement correct. Les images de six séduisants visages féminins apparemment de races différentes furent créées par Nancy Burson en utilisant un programme de modélisation conçu pour simuler diverses caractéristiques raciales. Seule la femme blonde aux yeux bleus est réelle. Les autres images furent créées en altérant la sienne. Mais on peut voir que la structure osseuse sous-jacente, les lèvres et le nez demeurent inchangés, même si ceux-ci varient significativement selon les races. Seuls la couleur de peau, la couleur des yeux et la couleur des cheveux semblent varier. Le message évident des photos est que la race ne va pas plus profondément que la peau. Le monde est  simplement composé de Blancs de teintes différentes. Quel mal pourrait-il y avoir à cela ?

Je me souviens d’une image d’un livre de contes que j’ai vu quand j’étais enfant, où les lions côtoient les agneaux et où les loups dansent avec les moutons, où seules les apparences différencient des animaux qui sont à part cela, au fond, tous semblables et donc capables de vivre dans la félicité et l’harmonie.

Apparemment quelques adultes souscrivent encore à ce vœu pieux.

Note

1. Robert Logan, “Hispaniola: A Case History in Multicultural Madness”, [Hispaniola : un exemple historique de folie multiculturelle] http://www.barnesreview.org/html/hispaniola.html [4].