Lettre de la Côte Ouest 
Pourquoi les environnementalistes devraient avoir beaucoup d’enfants

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English original here [2]

Les environnementalistes, en général, sont bien au-dessus de la moyenne concernant leurs facultés intellectuelles, esthétiques et morales. 

Il faut de l’intelligence pour saisir les chaînes de causalité, et l’écosystème est un nœud causal incroyablement complexe.

Il faut une forte sensibilité esthétique pour apprécier la beauté de la nature et en dépit des choses qui la gâchent. Comme le remarque Kant, l’appréciation esthétique a un aspect de désintéressement. Ce désintéressement est banni par la vision-du-monde technologique moderne qui voit toute la nature comme disponible pour la satisfaction des intérêts humains.

Il faut une vaste sensibilité morale pour penser en termes du bien-être du cosmos et pour accepter la responsabilité des conséquences éloignées de ses propres actions. Il faut une force de caractère inhabituelle pour vivre en accord avec ces responsabilités élargies.




Bref, les environnementalistes tendent à être d’excellents êtres humains. Cela, bien sûr, ne signifie pas que nous sommes dépourvus de vices – la crédulité étant l’un d’entre eux – mais leurs vices sont partagés plus largement par le reste de l’humanité que leurs vertus.

Parce que les environnementalistes se préoccupent du bien-être du monde et agissent en accord, ils tendent à limiter leur fertilité à un taux bien au-dessous du taux de remplacement. J’aimerai dire, cependant, que sur le long terme, ce choix est, sur le plan environnemental,  irresponsable et destructeur.

Les gens qui se soucient du bien-être du monde et qui ont la clairvoyance pour réfléchir au futur et la discipline pour contrôler leur fertilité sont précisément les gens qui devraient avoir beaucoup d’enfants. Ecologiquement parlant, ce sont des traits hautement désirables. Et que ces traits soient des produits de la nature, de l’éducation, ou des deux, les enfants des gens écologiquement éclairés et responsables tendront aussi à être écologiquement éclairés et responsables. La planète a besoin de davantage de gens comme cela, pas de moins d’entre eux. Ne serait-ce pas merveilleux si tout le monde était comme ça ?

Si les gens intelligents et responsables ont peu ou pas d’enfants, cela ne fait rien pour empêcher les gens stupides, égoïstes et irresponsables de se reproduire sans limites. Donc quand des gens responsables sur le plan environnemental limitent leur fertilité, ils garantissent en fait que les gens qui souillent la planète seront justement ceux qui en hériteront. Mais quel est l’intérêt de laisser la terre à une sorte de gens qui la transformeront en un tas de cendres inhabité ? Ce n’est pas de la bonne intendance.




Donc les gens qui se préoccupent de la planète devraient avoir beaucoup d’enfants.

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Graphique de Harold Arthur McNeill : « Seuls ceux qui se soucient du futur… en méritent un. »

Oui, nous sommes trop nombreux [sur la planète]. Mais ne serait-ce pas plus écologiquement responsable d’encourager ces gens – les gens stupides, vulgaires et irresponsables qui ne se soucient pas de la planète – à avoir peu d’enfants ou pas du tout ?

Un tel résultat, cependant, ne peut être laissé au choix individuel. Le planning familial d’aujourd’hui est écologiquement irresponsable parce qu’il est dysgénique. Dans le système d’aujourd’hui, seuls les gens intelligents et responsables choisissent de limiter leur fertilité, garantissant que les idiots et les déments hériteront de la terre. Donc un planning familial écologiquement responsable requiert que l’Etat s’implique, donnant des incitations pour que les gens intelligents et responsables aient beaucoup d’enfants et que les gens stupides et irresponsables aient peu ou pas du tout d’enfants.

Nous avons besoin d’un mouvement eugéniste vert. Avant qu’il ne soit trop tard.