Qui sommes-nous ?
Nordiques, Aryens, et Blancs

Nordic [1]2,187 words

English original here [2]

Le Nationalisme Blanc présuppose une réponse à la question « Qui est blanc ? ». Le  Nationalisme Blanc est un mouvement politique, alors que l’identité blanche est une question métapolitique. Une réponse précise à cette question fournit le fondement pour une défense blanche efficace. Des réponses erronées ou imprécises, par contre, conduisent à des efforts confus et inefficaces. Je souhaite traiter deux de ces réponses trompeuses : le « nordicisme » et l’« aryanisme ». Les deux attitudes sapent le Nationalisme Blanc en introduisant des confusions concernant l’identité blanche.

Le Nordique archétypique est grand, avec un visage allongé, la peau claire, avec des cheveux blonds et des yeux bleus. On trouve les types et les traits nordiques dans toute l’Europe, mais comme le nom le suggère, ils sont plus répandus dans le Nord. Tel que je le définis, le nordicisme [parfois aussi appelé « nordisme », NDT] est l’idée selon laquelle le type nordique est le modèle, le paradigme ou l’archétype de la « blancheur » [whiteness], avec l’implication que ce qui est non-nordique est non-blanc, ou blanc à un moindre degré. Les nordicistes les plus infantiles s’imaginent en fait que la seule manière par laquelle les Européens pourraient acquérir des cheveux, des yeux et des teints sombres est celle du mélange racial.

Les Aryens furent les créateurs d’une langue et d’une culture particulières. Leur patrie, apparemment, se trouvait en Europe de l’Est, quelque part entre la Mer Baltique et la Mer Noire (une région aujourd’hui peuplée par les Slaves et les Baltes, que certains nordicistes considèrent comme des variétés inférieures). Au second millénaire avant J.-C., les Aryens commencèrent à migrer vers l’ouest en Europe, vers le sud au Moyen-Orient, et vers l’est jusqu’en Inde et en Chine, diffusant en même temps leur langue, leur culture et leurs gènes. Du fait de l’étendue de cette diffusion, les Aryens sont aussi appelés Indo-Européens. On pense que les Aryens d’origine avaient des types nordiques, c’est pourquoi les mêmes traits physiques sont décrits comme aryens et nordiques. De même que le nordicisme regarde le Nordique comme archétypiquement blanc, l’aryaniste rend les langues et les cultures indo-européennes normatives.

Qu’est-ce qui est erroné dans le nordicisme ? Rien, en fait, si l’on est un Nordique. Il semble parfaitement naturel et sain que les Nordiques préfèrent la compagnie de gens génétiquement similaires. En fait, le cerveau est programmé [hard-wired] pour cela. Je suis un type nordique, et c’est dans les climats nordiques et parmi les Nordiques que je suis le plus à l’aise. Les autres choses étant égales, je préférerais une partenaire nordique qui partage mes traits récessifs et qui puisse aider à les transmettre à la prochaine génération. Ces attitudes ne seraient contestables que si je m’attendais à ce que les non-Nordiques les partagent aussi. Cela reviendrait à prendre une préférence naturelle qui est relative pour un groupe sub-racial et à la  transformer en un modèle absolu pour tous les groupes.

Je n’objecte même pas à l’idée de la supériorité nordique. Si les groupes sont vraiment différents, alors chaque groupe est voué à être objectivement meilleur que les autres selon certains standards. Mais nous devons nous souvenir que cela implique aussi que les mêmes groupes sont voués à être inférieurs selon d’autres standards. Les Nordiques sont objectivement supérieurs pour créer des sociétés prospères, égalitaires, avec un niveau de confiance élevé et un niveau de corruption faible. En tant que Nordique, c’est dans de telles sociétés que je suis le plus à l’aise, et beaucoup d’autres gens sont attirés par de telles sociétés, ne serait-ce que comme parasites et pillards. Les Nordiques, cependant, se révèlent objectivement inférieurs pour préserver nos sociétés à cause de leur faible ethnocentrisme, de leur confiance élevée, et de leur crédulité extrême face à des peuples tribaux prédateurs décidés à nous déposséder. La supériorité nordique ne devient contestable que si (1) nous supposons que les excellences nordiques sont les seuls critères pour juger les sociétés, et (2) nous oublions que les Nordiques ne sont pas supérieurs en tout.

Bien que des Nationalistes Blancs comme Wilmot Robertson et William Pierce étaient fortement nordicistes, et que leurs attitudes persistent, selon mon expérience les Nationalistes Blancs nordiques sont les plus conscients des faiblesses des gens de notre groupe. En plus de cela, les Nordiques qui ont les attitudes suprématistes les plus naïves et les plus enracinées tendent à être les libéraux et les gauchistes qui croient que les immigrants non-blancs peuvent devenir des citoyens des sociétés nordiques, qu’ils veulent devenir des citoyens, et qu’apparemment nous ne devons même pas essayer de les assimiler, parce que le mode de vie nordique est tellement intrinsèquement irrésistible que tout le monde voudrait spontanément et volontairement l’adopter (sans renoncer à leurs propres identités ethniques, qui ne seraient apparemment que des questions superficielles d’habillement et d’alimentation, en quelque sorte).

Le nordicisme est problématique pour les Nationalistes Blancs parce qu’il sape la coopération et la confiance entre les différents groupes européens. Il affaiblit la capacité des Nationalistes Blancs à défendre les intérêts blancs dans les sociétés coloniales européennes comme les Etats-Unis et le Canada, qui furent peuplés par de nombreux groupes ethniques européens différents qui sont en train de fusionner de plus en plus en une identité « blanche » générique. En Europe même, il sape aussi la solidarité paneuropéenne nécessaire pour empêcher les conflits internes entre Européens et pour unifier l’Europe face aux menaces extra-européennes.

Imaginez, par exemple, les sentiments d’un Américain grec ou italien envers la National Alliance de William Pierce s’il lit le texte de Pierce Who We Are [3], dans lequel il déplore que les envahisseurs nordiques de la Grèce se sont métissés avec les populations européennes indigènes au lieu de les exterminer afin de garder leur sang pur – un programme exterminationniste qu’il envisagea pour le futur dans The Turner Diaries [4] [Les Carnets de Turner]. De telles attitudes suivent logiquement la prémisse selon laquelle les Nordiques seraient les seuls Européens authentiques, ce qui implique que les non-Nordiques seraient des hommes inférieurs. La National Alliance acceptait des membres non-nordiques, mais ceux-ci pouvaient légitimement se demander si l’organisation pouvait vraiment prendre leur argent et représenter leurs intérêts de bonne foi.

L’idée selon laquelle les Nordiques seraient authentiquement et archétypiquement blancs est simplement une erreur intellectuelle.

Les Nordiques sont simplement une branche de l’arbre généalogique européen, et ne sont ni plus ni moins authentiquement européens que les autres branches.

Une autre erreur qui est associée au nordicisme est ce que j’appelle l’erreur du gendre. Beaucoup de Blancs fonctionnent avec la supposition que les seuls vrais Blancs sont ceux qu’ils accepteraient de faire entrer dans leur famille. Et puisque les attitudes de la plupart des gens concernant de telles questions sont basées sur la similarité génétique, l’erreur du gendre n’est en fait qu’une forme de chauvinisme sub-racial inconscient. Il est parfaitement naturel et sain de vouloir se marier avec des gens qui sont génétiquement similaires, afin de pouvoir plus sûrement transmettre ses gènes et sa culture à la génération suivante. Mais cela n’implique pas que les groupes dans lesquels on ne souhaiterait pas se marier sont moins européens ou moins blancs.

L’aryanisme est une attitude encore plus problématique que le nordicisme. Encore une fois, l’aryanisme est l’idée selon laquelle la langue et la culture indo-européennes sont normativement blanches. A son niveau le plus infantile, l’aryanisme conduit à la déduction erronée que les Basques, les Finnois, les Hongrois et les Estoniens ne sont « pas blancs » parce qu’ils ne parlent pas des langues indo-européennes. Egalement infantile est la conclusion que les Caucasiens non-européens (Perses, Arméniens, Indiens) sont en quelque sorte « des nôtres » parce qu’ils parlent des langues indo-européennes. Le reductio ad absurdum de l’aryanisme est un Européen qui ressent une parenté plus étroite avec les Perses et les Hindous qu’avec les Hongrois et les Finnois du fait de racines linguistiques communes. Bien sûr, à cause du colonialisme il y a aussi des millions d’Africains, d’Amérindiens et d’Asiatiques qui parlent des langues indo-européennes et qui portent même des gènes européens. Logiquement, l’aryaniste devrait aussi préférer ces gens aux Basques et aux Estoniens, mais espérons qu’ils reculeront devant cette absurdité. Les Européens peuvent apprendre beaucoup de choses sur notre propre langue et culture préchrétienne en étudiant les ramifications aryennes parmi les non-Européens. Mais ceux qui portent ces langues et ces cultures aujourd’hui sont tout de même des non-Européens – pas « des nôtres ».

Il n’y a pas de raison de présumer que la langue et la culture indo-européennes sont normativement européennes. Les Aryens étaient une branche de la famille européenne qui se sépara du tronc principal, développa une langue et une culture distinctes dans l’isolement pendant d’innombrables millénaires, et qui plus tard revint dans l’espace central [heartland] européen, ainsi que dans le Proche Orient, le Moyen Orient et l’Extrême Orient.

Les Aryens contribuèrent certainement à la civilisation européenne mais ils ne la créèrent pas. En fait, quand les diverses vagues d’Aryens revinrent en Europe, ils furent à juste titre regardés comme des barbares. Ils se considéraient eux-mêmes comme des barbares. L’agriculture, la céramique, le travail des métaux, le langage écrit, les horloges, les calendriers, l’astronomie, l’irrigation, la vie urbaine, la roue, les arts et artisanats raffinés, l’architecture monumentale – toutes ces choses furent des inventions pré-aryennes. Les premières hautes civilisations de l’Europe naquirent dans le Croissant Fertile et autour des rivages méditerranéens, pas dans le Nord. Ses créateurs étaient subracialement méditerranéens, pas nordiques. Et quand les Aryens revinrent en Europe, ils furent frappés de stupeur devant les civilisations supérieures qu’ils trouvèrent et s’empressèrent de s’y assimiler, culturellement et génétiquement, jusqu’à ce que les Aryens de pure souche s’éteignent.

Les Européens aujourd’hui, culturellement et génétiquement, sont plus ou moins des composites d’Aryens et de pré-Aryens. C’est donc une forme de conscience erronée – d’inauthenticité – de nous identifier, individuellement ou collectivement, aux Aryens, un peuple éteint qui survit seulement sous forme d’ingrédients génétiques et culturels des Européens modernes. Les Aryens font partie de nous, mais ils ne sont pas nous. Rêver que nous sommes des Aryens, c’est comme un chien rêvant qu’il est un loup.

Qui sommes-nous alors ? Qui est blanc ? Qui est Européen ? Une réponse simple mais pragmatique est que nous sommes la branche de la race caucasienne qui a habité l’Europe depuis la dernière Ere Glaciaire. Bien que la recherche de nos origines soit une question scientifique ouverte, il semble que les Européens sont tous des descendants des Cro-Magnon qui peignirent les grottes paléolithiques d’Espagne et de France.

Des preuves objectives pourraient altérer ce tableau, mais pour l’instant je trouve que c’est une réponse hautement satisfaisante pour des raisons pragmatiques-politiques et culturelles-spirituelles. Pragmatiquement, cette ascendance commune englobe tous les groupes que nous reconnaissons comme européens, mais exclut aussi les Caucasiens non-européens du Moyen-Orient, des montagnes du Caucase, et d’Asie Centrale et du Sud. En plus de cela, je trouve l’idée que les Européens descendent des gens qui furent les premiers à créer l’art [5] et à  domestiquer le chien intuitivement plausible et très séduisante. L’idée de Collin Cleary [5] que l’Europe est là où la conscience de soi humaine — la conscience de soi de la nature elle-même [6] — émergea pour la première fois est un mythe salutaire dont j’espère qu’il soutiendra la critique scientifique.

Les Européens et les Caucasiens non-européens avaient apparemment des ancêtres communs. Mais quand je parle de la race européenne ou blanche, je me réfère au sous-ensemble de la race caucasienne qui émergea en Europe. Bien qu’il y ait des cas de chevauchement, où les deux sub-races fusionnèrent, les Caucasiens non-européens sont culturellement et génétiquement distincts des Européens. De plus, les Caucasiens non-européens existent en nombres immenses et, à la différence des Européens, ils ne sont pas en danger d’extinction. Bien que les croisements entre Caucasiens européens et non-européens ne soient pas du mélange racial au sens strict, ils devraient néanmoins être découragés, puisqu’ils érodent la distinction génétique d’une race déjà menacée.

Les Blancs sont unis par une origine commune, des ennemis communs, et une commune menace d’extinction. La seule chose commune qui nous manque est un moyen d’empêcher notre disparition génétique et culturelle complète. Le but du Nationalisme Blanc est de redonner un avenir à notre race. Changer le cours de l’histoire n’est pas une tâche facile. Cela requiert une conscience blanche et une solidarité blanche, ainsi que de l’organisation et une action historique mondiale.

La solidarité blanche n’a pas besoin d’être en conflit avec les identités régionales, nationales et sub-raciales particulières. En fait, tout le but du Nationalisme Blanc est de protéger de telles différences. Mais les chauvinismes sub-raciaux et nationaux – et les identifications imaginaires avec des ancêtres éteints et des non-Européens qui parlent des langues indo-européennes – sont en conflit avec la solidarité dont nous avons besoin pour nous sauver. Les nordicistes et les aryanistes sont désignés pour la destruction comme le reste d’entre nous. Ce qui signifie que de telles attitudes sont en fin de compte autodestructrices. Ce sont des luxes et des complaisances qu’une race mourante peut difficilement se permettre.