L’identité raciale américaine

Benton [1]1,287 words

English original here [2]

Les nationalistes blancs ainsi que ceux qui nous critiquent partagent une opinion commune: ils pensent qu’une identité raciale spécifiquement “blanche” n’a de sens que dans une société coloniale comme celle des États-Unis d’Amérique, au sein de laquelle des immigrants venus des diverses terres d’Europe se sont mélangés pour former une race blanche générique, distincte des groupes non-blancs tels que les Noirs, les Asiates et les Amérindiens. Au contraire de l’Europe , où chaque peuple se considèrerait de prime abord comme étant hollandais, ou italien ou danois, avant même de se penser comme “Blanc”.

Je vois deux problèmes avec cette distinction

  1. Il n’y a pas de Blancs “génériques”, même dans les creusets coloniaux européens
  2. Tous les Blancs, même ceux qui sont très attachés à leur propre identité ethnique, sont aussi parfaitement capables d’une solidarité raciale sous-jacente avec tous les autres Blancs.

Il existe de nombreuses sociétés coloniales européennes au sein desquelles différents groupes ethniques européens se sont mélangés. Or, ces sociétés ne sont pas toutes similaires. Les États-Unis et le Canada occupent le même continent et ont été peuplés par des ethnies similaires. Et on voit bien que les Canadiens anglophones diffèrent des Américains. De même, les Américains présentent des différences d’avec les Australiens ou les Néo-Zélandais, qui sont eux-mêmes des anglophones issus de différents peuples européens et habitant d’anciennes colonies européennes. On peut faire la même observation pour les peuples hispanophones du cône sud de l’Amérique du sud, qui partagent tous une histoire similaire sans être pour autant homogènes.

Quelles sont les différences entre ces peuples habitant des colonies fondées par des Européens?

De prime abord, je tiens à préciser que mon argument ne nécessite aucunement de décrire dans le détail ce qui différencie les Américains des Canadiens. Il suffit d’observer qu’ils sont dissimilaires.

En second lieu, cette différenciation a de nombreuses causes, qu’elles soient génétiques, culturelles ou environnementales. D’un point de vue génétique, les “Blancs génériques” d’Argentine sont tout à fait distincts des Blancs du Canada. D’un point de vue culturel,  les différences proviennent du fait que leur nation fondatrice ait été l’Angleterre pour le Canada et l’Espagne pour l’Argentine, ainsi que des différentes formes qu’ont pris le peuplement du territoire. Et des environnements naturels différents créent bien sûr des industries différentes, des vies différentes et des colons différents. En plus de cela, les contingences de l’histoire (guerres, révolutions, assassinats, crises économiques, catastrophes naturelles, percées dans le domaine des technologies, découverte de ressources naturelles, etc…)  façonnent chaque pays.

Pour résumer, on peut affirmer qu’être un Américain blanc implique quelque chose de plus qu’avoir la peau blanche. Nous ne sommes pas un ” peuple blanc générique”, nous avons une identité blanche américaine bien distincte.

Il n’est même pas nécessaire d’utiliser le mot “blanc”, car être américain a pendant longtemps été synonyme d’être blanc, tout comme être français implique d’être blanc.

C’est une invention créée de toute pièce et maintenant usée jusqu’à la corde qui autorise qu’on utilise les termes afro-américain ou américano-mexicain pour parler des Américains, tout comme en France on nomme français des Arabes ou des Africains.

Nos cousins européens ont parfaitement le droit de nous regarder d’un air dédaigneux et de nous considérer comme des êtres déracinés, homogénéisés et déculturés (entre deux bouchées de Big Mac), mais les Américains, Canadiens de langue anglaise, Canadiens de langue française, Australiens,  Néo-Zélandais forment des nations blanches avec chacune leurs particularités, tout comme les Suédois, les Norvégiens et les Tchèques.

Ainsi, lorsque je parle de Nationalisme Blanc, j’ai deux choses à l’esprit:

En premier lieu, le Nationalisme Blanc implique un ethno-nationalisme pour toutes les nations blanches, c’est-à-dire une terre que chaque ethnie puisse appeler sa patrie et où elle puisse exercer une souveraineté politique. Et ce, pour tous les peuples de race blanche, qu’ils soient français, basques, américains ou québécois… Une patrie pour chaque blanc qui rêve de souveraineté. Le Nationalisme blanc, c’est l’ethno-nationalisme pour les nations de race blanche.

En second lieu, le Nationalisme Blanc implique la conscience d’une solidarité raciale élargie: la conscience des origines communes, des ennemis communs et d’une destinée commune. Cette conscience existe aux plus hauts niveaux des mouvements ethno-nationalistes dans toutes les nations blanches. Elle peut servir de pierre d’angle pour fonder des alliances et créer des organisations inter-gouvernementales, mettre en place des traités entre nations de race blanche, servir de tampon lors de conflits entre états-membres,  présenter un front uni face à d’autres blocs géopolitiques ou de races différentes, ou encore pour aider la race blanche à s’attaquer aux problèmes environnementaux et démographiques mondiaux.

Ce que le Nationalisme Blanc n’implique pas, ce sont des notions grandioses d’un imperium blanc politiquement unifié, généralement imposé par la violence, maintenu par l’oppression et l’éradication des identités blanches spécifiques.

Il est toujours possible de persuader les nations, en leur faisant maintes promesses, de rejoindre des fédérations d’états, telle l’Union Européenne, qui ne s’est pas encore transformée en super-état tout-puissant et souverain.

Le nationalisme est opposé à toutes les formes d’impérialisme, même l’impérialisme blanc- tout particulièrement l’impérialisme blanc- car l’impérialisme est pire lorsqu’il s’exerce à l’encontre des nôtres.

Qu’en est-il de la survivance des identités nationales du Vieux Monde au sein des sociétés coloniales européennes? On peut bien sûr montrer du doigt la longue histoire des conflits ethniques entre les groupes d’immigrants venus de la Vieille Europe, mais en réalité les Américains ont depuis longtemps relâché les liens qui les unissaient encore au Vieux Continent et les descendants d’Européens de marient entre eux depuis des générations. Aujourd’hui, si vous rencontrez un Américain qui insiste qu’il est américano-quelque chose, que ce soit irlandais, italien, anglais, polonais, allemand ou français, il y a de fortes chances pour qu’il se mente à lui-même.

Lorsqu’on demande à des Américains de définir leur ascendance, la plupart vous répondrons en accord avec leur nom de famille et non en accord avec leur origine ethnique réelle. Je connais des “américano-irlandais” qui ont un nom de famille irlandais à cause d’un arrière grand-père irlandais alors que leur héritage est italien au 7/8. Je connais des “italo-américains” qui sont un quart italien, un quart français et moitié irlandais, mais se considèrent comme étant “italien” à cause de leur nom de famille italien.

En outre, un “italo-américain” a plus en commun en termes de langue, culture et même de cuisine, avec un anglo-saxon-américain de confession protestante (qui est moitié anglais, moitié allemand), qu’avec ses cousins de Palerme ou de Dublin.

Et ceci reste vrai pour les Américains qui descendent d’un seul stock ethnique du Vieux Monde mais qui ont perdu tout lien significatif avec l’Europe.

Oui, bien sûr les Américains fêtent la Saint Patrick et la fête de la bière. On note cependant que ce sont les mêmes gens qui participent à ces deux célébrations: c’est le peuple américain. L’identification à l’identité américaine se renforce à mesure que l’identification au Vieux Monde disparaît, un processus qui s’accentue à chaque nouvelle génération et à chaque mariage entre ethnie différente. Et au bout du compte, même ces contes d’enfants dont se bercent les Américains lorsqu’ils assimilent leur nom de famille à leurs origines n’existeront plus. Et déjà, nombreux sont les jeunes Américains qui ignorent totalement d’où vient leur nom de famille.

Je voudrais encore insister sur le fait que je partage entièrement avec nos cousins européens cette horreur à la perspective de la disparition totale de nos identités. Mais le résultat ne sera pas une identité raciale blanche générique. Si les melting-pots coloniaux ne produisaient qu’une identité blanche “générique”, il n’y aurait aucune différence entre les Américains et les Canadiens. Or ces différences existent. En conséquence, le produit de ce creuset n’est pas une identité raciale blanche générique, mais bien une nouvelle identité ethnique spécifiquement américaine, celle d’un peuple américain qui ne demande qu’à retrouver sa patrie souveraine.